Apprendre à tourner des poteries J3

Troisième jour de stage, le plus dur selon CC

Ce matin, refaisons le cylindre

Je m’entraîne au cylindre: après 3 ou 4 tentatives j’arrive à en monter un correctement.

La suite est désastreuse: voici la liste de mes erreurs:

-je ne crée pas de gorge à la base en dedans ou de collerette à la base en dehors

-le centrage est bon mais la base trop large ou baveuse

-la montée du cylindre va trop vers l’extérieur et pas en dedans

-la pince devrait se faire en un seul passage, donc pas assez forte

-en pinçant plus fort, j’arrache l’argile!

-ma position est mauvaise, siège trop bas. C’est très important parce que ta main et tes doigts doivent être dans le prolongement des avant-bras, sans cassure.

-la vague devient vite un cauchemar,  je ne reproduis pas correctement ce geste magique. Soit je crée une trop grosse vague, soit je m’arrête en chemin.

CC, peux-tu nous refaire une démo?

Centre ta motte, fais une gorge extérieure, aplanis le fond et crées une encoche en dedans puis rassemble ta terre avec tes deux mains

Aplanis le haut, accentue la gorge extérieure, fais la pince et monte ta terre

En fin de pince ta terre est montée de 10cm. Régularise le haut, refais une gorge extérieure à la base et tu es prêt pour la vague.

Introduis ta main gauche afin que l’extrémité de ton majeur vienne s’encastrer dans l’encoche que tu as créée  à la base au départ. Le bout de ton majeur droit vient se placer dans la gorge extérieure que tu viens de refaire. Observe bien les doigts de deux mains: ils sont verticaux et parallèles, les pouces se touchent pour assurer la prise.

C’est le majeur de dedans qui crée la vague et la fait monter. Le majeur extérieur ne fait qu’accompagner, sans pression. Ce qui est difficile, c’est de conserver le même écartement des doigts, la même pression. Vers le haut, quand la vague arrive au bord, relâche doucement la pression pour que la vague s’échoue délicatement sans onduler.

A la fin, régularise le bord. Lisse la paroi avec l’estèque et n’oublie pas de sécher le fond avec une petite éponge.

Après-midi: formes ouvertes

Les gestes sont les mêmes pour un bol, une coupe, un saladier.

Ce qui change, c’est le poids de terre et la forme qu’on veut donner. Il faut donc choisir à l’avance ce que tu veux faire. Sandra et Christian D. vont faire un bol en prenant 600-700g de terre. je choisis à nouveau le saladier et fais une motte de 1,5Kg.

CC avait raison, le 3ème jour est difficile. J’arrive à grand peine à le faire mais soit trop épais en bas, trop fin en haut, mêmes difficultés dans la régularité des gestes que pour le cylindre.

CC, une petite démo ne serait pas de trop

Voici la réalisation d’un saladier avec 2Kg de terre

Centre ta motte, fais un champignon et creuse le centre

 

Crée le fond non pas à plat comme pour le cylindre mais en lui donnant une courbe en remontant les doigts vers l’extérieur. Rassemble bien ta terre en la serrant avec les deux mains. La pince entre pouce et majeur gauches fait monter la terre, le majeur et le pouce de la main droite accompagnent la montée de la terre sans appuyer.

La pince a monté la terre vers l’extérieur pour former une sorte de petit pot-de- fleur. Régularise le bord. Recrée une gorge extérieure à la base et mets tes doigts en position comme pour la vague du cylindre. Ici, pas de vague mais un « duo de majeurs ». Les deux majeurs vont travailler ensemble en regard l’un de l’autre.

Regarde les deux mains: la gauche est positionnée verticalement comme dans le cylindre. La droite est presque à l’équerre et le corps de CC est penché à droite parce qu’il regarde la forme qu’il est en train de donner. C’est une sorte de gros pot-de-fleur, à paroi rectiligne. Régularise le bord. Recrée une gorge extérieure à la base.

Donner la forme: prends une estèque métallique dans la main droite et place ton majeur gauche en dedans. Appuie avec le doigt gauche en remontant et en contrôlant la poussée avec l’estèque. Régularise le bord.

Tu peux créer une collerette extérieure. Passe un coup d’estèque dedans pour lisser puis un coup d’éponge pour sécher.

A droite, celui du maître, à gauche celui de l’élève