Ce matin, on tourne des cylindres.
On prend 900g de terre et on monte un cylindre.
Ce cylindre doit faire 18cm de hauteur et 8cm de largeur en haut, plus étroit en haut qu’à la base. Le but est de bien monter la terre depuis le bas, avoir un fond de 5mm, une paroi régulière jusqu’en haut et un bord supérieur bien régulier.
Le message de CC: « tant que vous ne monterez pas un cylindre, inutile d’aller plus loin ». Le cylindre est la forme de base dont sont issus tous les pots.

D’un cylindre bien tourné on peut faire une bouteille,
un pichet, une potiche, un vase-boule…

Il nous faut toute la matinée pour y arriver, c’est pas facile.
Il est par contre facile de le transformer en pichet


Sandra et Christian D. très concentrés.

Passer du cylindre à la bouteille
Passer l’estèque à l’extérieur pour sécher les 2/3 inférieurs du cylindre.
Puis pincer le tiers supérieur avec les pinces pouce-index des deux mains en allant du bas vers le haut


Mettre le majeur gauche dedans et étirer vers le haut avec les deux majeurs.

Pincer à nouveau le col jusqu’au goulot

Comment faire un grand plat?
Un rondeau en contre-plaqué de 2cm d’épaisseur et 50cm de large, renforcé au dessous par un carré en bois vissé. CC place dessus une motte de 6Kg de grès GSA (grès de St Amand) chamotté avec chamotte fine de 0,05. Observe le centrage. Il faut une petite dépression sous le centre de la motte pour créer un effet ventouse. Il tape la motte pour la centrer au mieux avant de lancer la girelle. Regarde bien comme il se sert de ses mains et de ses avant-bras.

Il plante la pique pour mesurer le fond qui fait 1cm d’épaisseur.

Il étale l’argile et crée le fond. Mains à plat pour le fond, mains repliées pour le bord, petite éponge dans la main droite, puis estèque pour le fond. L’estèque tire la terre en dehors puis la ramène vers le centre à 2 reprises.
Le bord apparaît

Il élève la bordure en la dirigeant en-dedans puis ajuste le bord

Il termine par le marli, c’est-à-dire la couronne qui ceinture le plat. L’estèque dans la main droite vient se placer en dedans et étire le marli en dehors. La main gauche à l’extérieur s’appuie sur la base du plat. Un coup d’estèque à nouveau sur le fond pour tirer la terre en dehors et la ramener en dedans. Cela renforce la cohésion du fond et évitera les fissures. Il termine par les finitions des jonctions entre le fond et le marli et enfin le bord supérieur.

Crois-moi, le tournage c’est fatigant mais tellement beau.
