Montage de la statue en grès chamotté sur un socle de grès rouge
Après la pose de sa cape, je retourne la statue et enfile l’orifice laissé pour le cou sur une tige métallique fixée à un support en bois. Jusque là tout va bien.
Pour façonner la tête je positionne la statue sur un support horizontal.
En un rien de temps, la statue s’est brisée
La statue brisée part dans la bassine pour recycler la terre
Les jambes sont montées le long de fils de kanthal
L’inclinaison de la jambe suit l’axe d’une tige de métal
… et des croisillons pour l’armature interne
Pour assurer le solidité, je place des croisillons en argile à l’intérieur des tubes au fur et à mesure du modelage
Question : comment va-t-elle tenir debout?
La statue penche en avant au delà du centre de gravité afin de simuler la marche. Elle ne tient debout que grâce aux supports. Comment la faire tenir debout dans le four et après la cuisson?
Pour la cuisson, je la calerai au mieux dans le four. Après la cuisson je la soutiendrai au moyen d’un support métallique.
Ne pas dépasser la hauteur du four
La hauteur du four est de 64cm, hauteur à respecter pour la statue si je veux la cuire en un seul morceau.
*
Je coupe et recolle une jambe qui me parait trop longue. Pour soutenir les larges manches des bras j’incorpore des fils de kanthal se prolongeant dans le corps.
Je place la tête sur les épaules. Le chapeau sera posé dessus sans dépasser les 64cm de hauteur de l’ensemble afin de ne pas dépasser les limites du four. Le bâton du bras droit est un tube d’argile, fragile, ce qui fait sa valeur. Il faut également poser la veste sur les épaules mais je l’ai déjà fait, ce n’est pas très compliqué.
J’avance dans le projet mais plus je progresse et plus je m’interroge: comment faire tenir tout ça ensemble? comment assujettir ce corps penché vers l’avant avec ses bâtons posés au sol?
Je ne vois qu’une solution: une fois terminé le montage de la statue, je coule un sol en argile qui simulera le chemin et qui réunira les pieds et les bâtons.
14 Juillet 2025: la statuette est terminée
Prochaine étape: retirer délicatement les fils métalliques et la décoller de son support. Espérons qu’elle ne se brisera pas. Je dois aussi faire un trou dans le corps sous la cape. Après cuisson, ce trou me permettra d’y introduire un support métallique.
Nouvel échec
Après avoir mis des cales dans le four à bonne hauteur, je me prépare à l’y déposer. Sans avoir rien heurté, les jambes, une main et les bâtons se brisent.
J’en tire comme leçon que faire une statue en déséquilibre avec des éléments aussi fragiles est une tâche trop difficile pour moi. Je dois revoir à nouveau ma copie.
Je laisse passer quelques jours et me remets au travail.
19/07/2025 Restauration
Je restaure la statue en remodelant le bas des jambes, les pieds et une main. Du coup, je lui donne moins d’allure de mouvement. Je positionne le centre de gravité entre les jambes pour la faire tenir debout. Je retire les bâtons et sculpte les mains pour y placer secondairement des bâtons en bois.
Enfin, je dépose une engobe de terre noire sur la cape et la place debout dans le four. Pourquoi une engobe noire ? Si la statue supporte la cuisson, je vais tenter de l’émailler. Je souhaite superposer un émail blanc réticulé sur terre noire. Je la cale avec des pots déjà biscuités non émaillés.
Il manque le bouquet final lors de l’ouverture du four dès demain.
20/07/2025: Ouverture du four : sauvé
Ouf!, pas de casse heureusement. Je la mets debout . Il tient grâce à une petite cale placée sous son pied gauche.
Je lime un peu la plante du pied droit afin de retirer la cale et la voilà prête à être émaillée.
27/07/2025: l’émaillage.
Ce matin, je l’ai entièrement émaillée avec des émaux mats cône 6 à 1200°C. La cuisson finale, c’est la dernière ligne droite. Le pèlerin (car c’est un pèlerin) sort comme il doit sortir, tu ne peux plus y toucher.
30/07/2025: la récompense
La statue sort du four intacte, les émaux sont de belle qualité, ouf!
Il reste à faire réaliser une plaque en métal hérissée de deux pointes qui pénètreront par l’orifice laissé dans chaque plante de pied et que je collerai.
Il reste aussi à faire deux bâtons en bois qui seront placés dans chaque main.
04/08/2025: il tient debout
Plaque en métal en forme de coquille St Jacques qu’a réalisée COMUA
J’instille du ciment-colle (Mapei) par les orifices creusés dans la plante des pieds. J’y introduis les deux piques de 10cm soudées à la plaque .
Façonnage des bâtons.
Deux branches de chêne fraîchement coupées, amincies à la râpe-à-bois puis poncées au papier-verre et cirées.
Morale de l’histoire:
la résilience ou la capacité à surmonter la difficulté et à recommencer malgré les échecs. Ici, la resilience fait pâle figure comparée à celle de Bernard Palissy
Une mauvaise cuisson des céramiques peut engendrer des défauts et aussi un risque de casse. Il faut assimiler les règles de base. Les subtilités viennent à l’usage.
A titre d’exemple, clique sur le lien » Courbe de cuisson Rhode » . Tu trouves un résumé en 2 tableaux de ce qu’il te faut connaître pour la cuisson en four électrique.
Ci-dessous ces tableaux annotés:
Faïence
Biscuit de faïence1020°C —-> Température à atteindre: 1020°C
Rmp1: 80°c/h —–> 1ère partie 80°c /h jusqu’à 600°C
jusqu’à Tmp1: 600°c soit 7h 30min
Rmp2: 100°c/h ——> 2ème partie 100°c/h jusu’à1020°c
jusqu’à Tmp2: 1020°c soit 4h 20min
Durée totale: 11h 50min
Émail de faïence 1000°C —-> Température à atteindre: 1000°C
Rmp1: 100°c/h —-> 1ère partie 100°c /h jusqu’à 900°C
jusqu’à Tmp1: 900°c soit 9h
Rmp2: 80°c/h —-> 2ème partie 80°c /h jusqu’à 1000°C
jusqu’à Tmp2: 1000°c soit 1h et 15min
T2: 1000°c pendant 15 min.—> palier à 1000°c pendant 15min
Durée totale : 10h 30min
Grès et porcelaine
Dégourdi de grès 980°C —-> Température à atteindre: 980°C
Rmp1: 80°c/h —–> 1ère partie 80°c /h jusqu’à 600°C
jusqu’à Tmp1: 600°c soit 7h 30min
Rmp2: 100°c/h —-> 2ème partie 100°c /h jusqu’à 980°C
jusqu’à Tmp2: 980°c soit 3h 48min
Durée totale 11h 18min
Émail de grès 1260°C / 1280°C—-> Température à atteindre: 1260/1280°C
Rmp1: 100°c/h —–> 1ère partie 100°c /h jusqu’à 900°C
jusqu’à Tmp1: 900°c soit 9h
Rmp2: 80°c/h —-> 2ème partie 80°c /h jusqu’à 1260°C
jusqu’à Tmp2: 1260°c soit 4h45min
T2: 1260°c pendant 15 min. —–> palier 1260°C pendant 15min
Durée totale 15h
A titre d’exemple, ci-dessous une courbe de cuisson du « blog-du-bol »
Notre courbe de cuisson est moins rapide afin d’éviter d’abîmer les résistances:
La Cuisson
150°C/h jusqu’à 1000°C soit 6h40min
70°C jusqu’à température voulue: de 1200°C à 1280°C
Palier de 15min soit un total de 11 heures pour la cuisson
Le refroidissement : il peut être spontané après arrêt de la cuisson
Voici la courbe de refroidissement de 1200°C à 600°C en 4h15 pour une température extérieure de 27°C. Soit environ 150°C/h.
Pour obtenir des effets sur des émaux macrocristallins cuits à cône 8 à 10, il peut être intéressant de faire des paliers au cours du refroidissement: un palier de 80min. à 1093°C, un palier de 100 min. à 1066°C et un palier de 10min à 1010°C ( Réf. livre « The Complete Guide to HIGH-FIRE-GLAZES de John BRITT pages 140-141)
Les 4 règles à bien connaître:
Pour le biscuit: la faïence se cuit plus haut (1020°C) que le grès(980°C)
Et pour l’émail : c’est l’inverse
Le biscuit : 1ère partie plus lente (80°C/h) que la 2ème partie (100°C/h)
Les pièces sont plus ou moins sèches selon la saison, le temps de séchage avant cuisson, le type d’argile…La 1ère phase de cuisson vise à finir le séchage qui est atteint à 100 ºC.
Le Chauffage : 100° à 600°C
Transformation allotropique du quartz et évaporation de l’eau structurale des minéraux argileux.
La vitrification: 600°C à la fin de la cuisson
Véritable cuisson: changements physiques et chimiques qui transforment de manière irréversible l’argile en céramique durable.
Le refroidissement:
Décroissance de la température à four fermé (ne pas ouvrir avant d’avoir atteint les 50°C pour éviter un choc thermique). Selon la température extérieure, c’est plus ou moins long, le four ne consomme aucune énergie. Pour certains émaux il peut être utile des paliers de refroidissement.
Programmateur, sonde pyrométrique et cônes pyrométriques
La courbe de cuisson s’établit sur le programmateurdu four. La température s’affiche sur l’écran au fur-et-à-mesure de la cuisson. La température de cuisson finale des pièces ne correspond pas à celle affichée par l’écran. L’écran affiche la température instantanée transmise par la sonde pyrométrique du four. Elle ne prend pas en compte le cumul de chaleur en fonction du temps d’exposition des pièces. La température réelle des pièces s’évalue grâce aux cônes pyrométriques (ou montres).
Un conseil: ne programme pas cinquante courbes, tu vas t’y perdre. Choisis deux courbes pour la faïence (biscuit et émail) et quatre courbes pour le grès (une pour le dégourdi) et trois pour l’émail ( 1200°C – 1260°C et 1280°C) c’est largement suffisant.
Je vais modeler deux lièvres, or, je ne me souviens plus comment j’ai fait les précédents
Je retrouve mon lièvre initial et prends les mesures pour en faire un dessin à l’échelle 1/2. En hauteur, je prévois 64 cm jusqu’à la pointe des oreilles, limite autorisée par le four.
Je prends de l’argile chamottée (PRAF) et l’étale afin d’obtenir une plaque de 5-6mm d’épaisseur.
Ci-dessous voici ce qu’il ne faut pas faire
Selon les cotes de mon dessin, je prépare des tubes et des segments de corps et de pattes. Je prévois de les dresser et de les assembler. C’est une bonne idée selon moi sauf que ça ne marche pas. Le gros tube du corps s’effondre, les pattes ne tiennent pas… Je recycle l’argile et recommence de zéro.
Ci-dessous voilà ce qui marche bien
Le support
Je prépare deux plaques en contre-plaqué recouvertes d’une fine pellicule d’argile de même type. Celle-ci me sert à fixer la statue à la plaque de bois.
Les plaques-colombins
Je modèle deux lièvres en même temps en empilant des plaques de 4 à 5 cm de hauteur disposées à la verticale selon la méthode du colombin. Le colombin est simplement remplacé par les plaques ce qui gagne du temps. A chaque fois je les assemble en utilisant de la barbotine (voir le chapitre CMC) et place un fin colombin en dedans et en dehors.
Le séchoir
Toutes les deux plaques, je durcis l’assemblage au séchoir pour m’assurer de la solidité du support. Pour les pattes, je reprends les tubes déjà préparés, les assemble au corps et je sèche. Je termine avec la tête en procédant de la même façon. Je la soutiens avec une palette en bois et sèche l’ensemble.
Le pulvérisateur
Quand c’est solide, j’humidifie la statue au pulvérisateur. Je peaufine l’ensemble puis le racle, ajoute un peu d’argile par ci par là. Je suis satisfait quand il ressemble à un lièvre et pas à un chat.
Le décollement
Après il faut le décoller du support d’argile de la plaque. Au cutter, je détoure tout ce qui colle à la plaque (pattes, arrière-train). J’humidifie au pulvérisateur jusqu’à pouvoir passer un fil métallique entre la statue et la plaque. Pour le premier lièvre, je casse deux pattes que je recolles immédiatement avec de la barbotine. Pour l’autre pas de souci, il se décolle en bloc sans dégât.
Les trous
Enfin, j’ajuste une mèche à la perceuse et perce de petit trous dans le fondement, entre les orteils, sous le menton. Je laisse libres les trous des oreilles qui communiquent avec la tête.
La cuisson
Je place chaque lièvre dans le four électrique à tour de rôle et cuis à 980°C.
Au final,
Tout s’est bien passé, pas d’éclatement, les deux lièvres sont sortis intacts. Je dois maintenant décider de les habiller de leur fourrure: émail, vernis, patine?
20/08/2025 La glaçure des lièvres
Les deux lièvres émaillés sortent du four après cuisson à 1200°C cône 6.
L’un est de couleur marron clair et l’autre gris foncé. Pour les deux, pupille bleu clair sur fond gris clair et paupière ourlée d’un émail bleu foncé. Oreilles en émail rose clair. Clairement, on voit la femelle à gauche et le mâle à droite. C’est ma vision subjective, trop genrée sûrement. Ils me plaisent bien.
Une recherche sur internet me conduit à un émail « fourrure de lièvre » qui me donne une piste de recherche pour un prochain article
En ce début d’été caniculaire, place Saint-Sulpice à Paris sont rassemblés 110 céramistes. Exposition très réussie, très fréquentée que nous parcourons, Chantal et moi-même en deux après-midis. Le premier jour, tu découvres, tu te familiarises. Le deuxième jour, tu approfondis, tu reviens sur un stand et tu poses des questions à l’artiste.
Mon propos est de partager quelques oeuvres qui nous ont « accroché » . L’artiste est parfois très jeune, débutant dans le métier et pourtant déjà bien affirmé dans son style. Il y côtoie des céramistes expérimentés, reconnus internationalement.
Je précise que j’ai obtenu de la part des artistes et de Saint-Sulpice-Céramique l’autorisation de publier cet article avec photos et commentaires. Je les en remercie chaleureusement.
Terres mélées fracturées à dessein » De fractures en fissures, en crevasses, je modèle des paysages, nous offrant des chemins d’émotions, des rêves de voyages« .
Terres vernissées » Après 15 ans de grès et de porcelaine, je suis arrivé à la terre vernissée plus colorée et plus adaptée au décor.Du spirituel dans l’art sinon rien! Hélas la poterie reste très gagne petit malgré l’énergie qu’elle dévore et le temps me manque pour la peinture…
« Un moment, une rencontre, une situation, un regard sont mes sources d’inspiration.
Entre humour et mélancolie, ils (les personnages) sont empreints d’une part d’humanité : habillés, mis en scène en groupe, en famille, dans des voitures ou en landau, ils évoluent naturellement et évoquent avec poésie des scènes du quotidien »
« Dans le silence de mon atelier, entourée de forêts, je crée des oeuvres contemplatives, des objets de rêverie peints par le Feu. Lors d’un l’enfumage, mes sculptures sont posées dans le brasier, attendant l’expression de l’artiste. Intervient alors le Feu. Tel un peintre, il esquisse les empreintes de ses flammes et fossilise les éléments qui l’ont fait naître et alimenté dans les parois de l’argile.
Chaque matière minérale, végétale et organique qui alimente le feu est glanée en forêt, pour sa beauté, son authenticité. Chaque flamme, chaque fumée, chaque matière qui se consume au contact de mes sculptures révèlent des peintures abstraites et poétiques aux interprétations libres et infinies.
Le feu, matérialisé à jamais, révèle alors ses secrets et ses histoires silencieuses.
Contempler le feu est le nom de ma collection d’œuvres enfumées. Elle souhaite provoquer la rencontre de l’ancestral et du contemporain, du ciel et de la terre, des éléments et des matières. Elle est une invitation au voyage intérieur et à la méditation ».
Américain installé dans le Gard, remarquable tourneur, dont le coeur balance entre des pots simples et raffinés et de grosses pièces entrelaçant émaux et pierres.
« Cette nouvelle collection marque un écart par rapport à ce que j’ai fait auparavant.
Elle se concentre sur des lignes épurées, des formes minimalistes et des volumes purs. Mais c’est aussi un défi personnel. Créer des pièces aussi simples que possible—tout en restant belles et significatives—m’a poussé à sortir de ma zone de confort.
Ce voyage m’a appris à voir la beauté dans la retenue. Ces pièces parlent d’équilibre, d’harmonie et des connexions discrètes que nous tissons avec les objets qui nous entourent.
Elles m’ont montré que la simplicité peut être aussi puissante que la complexité, et que parfois, les moments les plus silencieux portent en eux le plus de sens. »
Passage extrait de Oeil de Ko: « Odu crée des objets sculpturaux qui font référence à des objets usuels. Odu est inspiré par les coraux, les coquillages et les fruits étranges de son pays d’origine, Les Philippines. Il en évoque des versions fantasmées. Chaque texture est obtenue en perçant l’argile avec divers outils plus ou moins coupants pour obtenir des empreintes organiques et vivantes« .
Mon travail sculptural actuel est le fruit d’une réflexion sur la prise d’empreinte.
J’expérimente depuis plusieurs années différentes manières pour réaliser mes empreintes : contournement de formes, calque de surfaces ou de reliefs, moulages en négatif.
Dans l’idée de prendre l’empreinte des lieux, de situations ou mêmes d’évènements se produisant sous mes yeux, je travaille à différentes manières d’être en « contact » avec l’environnement qui m’entoure, avant de le transposer ensuite dans la terre.
Terre, qui une fois cuite à plus de 1200°, prendra sa forme pérenne. Dans les lieux qui sont voués à disparaître ou à se métamorphoser, les figer par le feu c’est garder une trace, créer des archives.
« J’utilise un matériau très personnel que je vais récolter. L’enjeu est donc encore plus important puisqu’il s’agit de faire tenir ensemble des choses qui sont tombées. Je pars de rebuts auxquels je redonne vie en les assemblant. »
Pour ce jeune-homme de 28 ans natif de Toulouse et demeurant à Port-Louis, la céramique est une découverte récente après des études aux beaux-arts. Sa formation en céramique le mène dans divers ateliers prestigieux dont la maison de la céramique et chez Bénédicte Vallet.
« Mon parcours artistique a commencé en Nouvelle-Calédonie, où les traditions kanakes et l’art du Vanuatu m’ont initié à une perception de la matière comme une force vivante, un élément en constante transformation.
J’ai développé ma pratique en arpentant les friches industrielles, le port de pêche, et les espaces urbains délaissés. C’est dans ces lieux que j’ai commencé à glaner des fragments de ruines et des matériaux abandonnés, que j’intégrais à mes installations, tissant ainsi un dialogue entre ces éléments bruts et les formes que je sculptais.
Ces explorations m’ont permis de travailler la matière comme un espace de mémoire, où chaque fragment conserve la trace des histoires et des usages passés.
Aujourd’hui, mes œuvres incarnent une quête de l’essence des choses, un processus où chaque geste laisse une empreinte, un écho des histoires silencieuses que la matière porte en elle.
La revue d’art « Adrienne D » ne tarit pas d’éloges : « artiste de renommée internationale, son travail a été exposé dans le monde entier, notamment au Salon Art + Design de New York (2025), au Musée Ariana de Genève (2024) et à la Paris Design Week (2024).
Inspiration: ses pièces sont des vases expressifs en céramique inspirés d’un bol antique en cuivre provenant du musée d’histoire naturelle de Hallstatt, en Autriche. Ses créations reflètent des traditions artisanales séculaires, combinées à une approche contemporaine. Des palettes de couleurs vives, souvent inspirées du plumage des oiseaux, donnent vie à ses sculptures et leur confèrent un symbolisme unique.
Technique: Sada travaille intuitivement en assemblant des fragments d’argile molle, laissant des traces de ses doigts visibles et des bords rugueux qui ajoutent au caractère dynamique. Les vases combinent des formes céramiques avec une peinture puissante, en appliquant stratégiquement des couches de couleurs vibrantes. Après une cuisson en biscuit, elle ajoute une glaçure qui se fond harmonieusement avec la surface poudreuse des engobes. Elle expérimente des types d’argile tels que la faïence rouge rainurée, la poterie noire et la porcelaine, cuite entre 1150 et 1200°C. «
Christophe travaille à La Borne aux côtés de nombreux artistes. La cuisson en four anagama requiert un travail d’équipe. Chacun des membres prend un quart de 6h pour alimenter le four en cuisson pendant 5 jours et son refroidissement pendant plusieurs jours.
Le Centre céramique contemporaine La Borne (CCCLB) est un élément important d’un patrimoine potier unique en France. Le CCCLB est un équipement culturel et touristique de la Communauté de Communes Terres du Haut Berry. Lieu emblématique et incontournable de la scène céramique contemporaine ; le CCCLB déploie ses activités autour de la production, de la diffusion, de la médiation d’une culture céramique internationale.
Que dit de lui Bernard David lui aussi céramiste à La Borne:
« Installé près de ce lieu mythique, comme chaque passionné de cuissons longues, il aime préparer sa terre, traîner dans les carrières, glaner des argiles, en recycler, y ajouter des matières fondantes.Faire des pots constitue le socle de sa démarche, ainsi que l’utilitaire qu’il affectionne pour son quotidien. Mais ses contenants s’émancipent de leur fonction ; ne grossissent pas mais prennent le large. La dilatation de formes patrimoniales sculpte l’espace. Brouilleur de piste cet ancien barman entend bien distiller son cru à l’ivresse créative et brûler quelques arbres qu’il a plantés ».
« Je travaille le grès et la porcelaine enrichi d’objets anciens, de collage de photos d’un autre siècle, de peinture et de touches d’or. Mes sources d’inspirations sont multiples: contes, mythes, éléments architecturaux, relations entre humain et nature sauvage. Une collection d’objets rares, nouveaux et singuliers, petites scènes oniriques et narratives: pendules rocailles, cartels, objets de vitrine, personnages hybrides entre minéral, végétal et animal. »
Créations de Mia Llauder et Joan SerraGrès chamotté brun et porcelaine émaillée
Les belles créations communes de ces deux artistes se particularisent par l’assemblage de grès brun très chamotté et de porcelaine fine émaillée en vert pâle.
Ils présentaient à Paris leurs oeuvres communes mais ils ont aussi une production personnelle qui n’était pas présentée. Je t’invite à la découvrir sur leur site, pour le plus grand plaisir des yeux…Mia Llauder Joan Serra
« Top Top est un atelier de création utilisant comme moyen premier la céramique. Nous sommes à la recherche d’une esthétique poétique, sensible et colorée. La terre est utilisée comme un carrefour réunissant nos différents savoirs ou envies. Volume, photographie, peinture, design objet, sculpture et graphisme se mêlent jusqu’à l’objet fini. Nous aimons évoquer des moments universels, appartenant à chacun.e, des souvenirs choisis que nous figeons dans le temps ».
Texte pour catalogue, exposition au musée Palissy, « Le Blanc » :
depuis toujours j’ai aimé lire dans le regard des nuages
dans le regard des vents
alors j’ai ouvert portes et fenêtres aux nuages, aux vents, non point parce que je les découvre, ni ne veux les représenter
mais pour sentir et faire sentir l’autonomie des éléments et des formes avant qu’elles ne se concrétisent
– il y a équilibre ou rupture, plissement et enroulement, entrelacs, tassement –
vivre la porcelaine comme une force mise en action et la forme comme réservoir de mouvements pouvait devenir visibles.
Depuis le début, mon travail a été inséparable de l’écriture, ce sont deux méthodologies impliquées dans une recherche au-delà du sens.
Ainsi la feuille de porcelaine est aussi ma feuille blanche, telle la feuille blanche de l’écrivain. Elle se couvre de signes, textes, empreintes déposées dans la terre ; démarche ancestrale.
Dans les dernières pièces sous le titre Blown by the wind, la trame de mon récit s’est faite trame de tissu flottant au gré du vent. Évocation de ma récente résidence en Chine, les pièces colorés aux motifs géométriques sont inspirées par une veste en soie datant de la Dynastie Qing. Et pour cette exposition « Le Blanc » quoi de mieux que de laisser la porcelaine elle-même inventer un système de caractères, son langage et ainsi dire sa blancheur.
« Céramiste, sculpteur, photographe.. Christophe Jonniaux explore plusieurs disciplines afin d’exprimer sa vision artistique du monde et des objets qui l’entourent ».
La série Héritage(s) met en scène des réflexions sur l’Homme et notre Monde dans une danse à trois temps : construction – destruction – création. Héritage(s) est un archétype du contenant, dans son acception la plus simple : objet à usage domestique. Il est le berceau de l’humanité nourri par des siècles de récits et d’expériences. Je questionne mon apprentissage technique en activant la matière par la destruction. Le délabrement est avant tout une approche plastique et expérimentale.
« Formée en textile et en céramique à l’école Duperré, Léa Van Impe dialogue depuis 15 ans avec l’argile. Elle crée des sculptures aux textures et aux formes singulières. A travers elles, et investie de son approche artistique affirmée, elle propose un espace de réflexion sur l’existence. C’est comme une proposition d’un regard d’apaisement dans le tragique de la vie ».
Salut ! je suis céramiste diplômée du DMA (diplôme des métiers d’arts) de Duperré année 2017. Après ça je suis partie en Chine. Là-bas j’ai appris le tournage et pleins d’autres choses. Maintenant je fabrique des objets qui servent à prendre une pause café ! 🙂 Toutes mes pièces sont faites avec la porcelaine de Limoges et je pince cette merveilleuse matière jusqu’à obtenir des bols, tasses, mugs etc ! Puis je dessine dessus des personnages rigolos et poétiques qui nous accompagnent au quotidien. « .
CONCLUSION Aucune migration d’élément potentiellement toxique n’est détectée. L’émail est certifié compatible au contact alimentaire. Aucune migration d’élément constitutif de l’émail n’est décelée. L’émail est certifié très stable au contact acide. Document annexé : Fichier Excel (synthèse des analyses de la SWDE) Rapport rédigé par : Eric Swanet Ingénieur Chimiste
Je peux désormais utiliser cet émail pour les poteries à usage alimentaire. Cette analyse de laboratoire vient confirmer mes crash-tests.
Question N°1: Quel est le diamètre d’une assiette finie ?
La réponse à cette question est relativement simple:
Une assiette plate mesure 25-26cm (diamètre maximum qui passe en lave-vaisselle standard). Pour une assiette creuse, prévoir 24-25cm. Enfin, une assiette à dessert fait 19-23cm, variable selon ses goûts de chacun.
Question N°2: comment calculer le diamètre d’une assiette crue?
Cela dépend du retrait de l’argile utilisée, disons du grès qui convient le mieux à l’usage alimentaire.
J’examine les paquets de terre à ma disposition:
Comme exemple, je prends la PRAI qui contient 40% de chamotte fine 0-0,2mm et qui convient bien pour les assiettes.
Le retrait affiché est de 5,9% au séchage et de 7% à la cuisson.
Je connais le diamètre de l’assiette plate finie après cuisson: 26cm
Je calcule le diamètre de l’assiette sèche avant cuisson: 26cm+(7×26)/100= 27,82cm
Puis, calcul du diamètre de l’assiette humide avant séchage: 27,82cm+(5,9×27,82)/100= 29,46cm qui est le diamètre initialement découpé dans la plaque d’argile
Attention, ceci vaut pour une assiette plate, ultra-plate sans rebord. Pour avoir le même diamètre de 26cm fini avec un rebord un peu relevé, il faut ajouter 5 à 10mm selon le type de rebord. De plus il faut prévoir que toutes les assiettes doivent avoir le même diamètre pour pouvoir s’empiler facilement. Donc, prendre dans cet exemple un diamètre de 30cm, relever le bord avec le même outil et la même épaisseur pour toutes les assiettes.
Enfin, il n’y a pas toujours les informations sur le paquet d’argile et je dois aller les chercher sur internet ou bien appeler mon fournisseur. C’est ce que j’ai fait pour le grès W11 de couleur blanche fourni par Ceram Décor:
Retrait séchage 5% et retrait 5,9% après cuisson à 1200°C
On voit ici que le retrait après cuisson dépend de la température de cuisson. Celle-ci dépend du type d’émail utilisé. Pour le grès émaillé haute-température, ce sera une cuisson à 1200°C pour les cônes 6 et 1280°C pour les cônes 8. Je prendrai donc 6% de retrait à 1280°C.
Créer une assiette cela paraît simple car la forme varie peu. Le diamètre est de 22 et 31cm. La réalisation n’est pas très compliquée (voir chapitre en question)
Pour quel usage et pour quelle table?
La réponse est plus compliquée
Voyons ce que proposent les industriels
Pour une assiette plate standard, un diamètre de 26 à 27 cm convient pour les lave-vaisselles. Pour les petites assiettes, la taille est de 22 à 24 cm. Les assiettes creuses font 22 à 23cm.
On trouve de grandes assiettes telle que ci-dessous de 27,5 cm au prix de 8,95€
Mieux encore, la coupe de luxe de 41cm Raynaud de Limoges au prix de 865€
Grande coupe Olivier Maillefer 41cm
Et enfin la pièce de collection en porcelaine de Sèvres. Cadeau royal français du XVIIIème siècle au prix de 7000€! mais là on n’est plus dans l’assiette, on est dans la vitrine…!
Pourquoi cet écart de prix? A première vue, la première est en faïence, les autres sont en porcelaine. Il y a d’autres critères, l’épaisseur, le décor (industriel ou peint à la main), le type de porcelaine, les finitions, la signature, la rareté, la pièce de collection…
Perrine récolte elle-même ses terres en arpentant la région autour de Toulouse. Elle prépare ses pâtes et y dépose de la sigillée, souvent à base de cendres. La cuisson au bois cède désormais la place au gaz à 1150°C. Elle n’émaille pas ses pièces, pratique des dépôts de cendres. Résultat: des couleurs telluriques qui rappellent la nature, les sous-bois, les bords de ruisseaux.
Dans son mensuel de mars-avril 2025, la même revue présente Marion GRAUX. Elle crée des assiettes roses pour Hélène DARROZE, célèbre cheffe étoilée de plusieurs restaurants.
Marion vit à Port-Louis dans le Morbihan. Elle crée ses émaux, les dépose sur des grès cuits à haute température en four électrique. Elle s’est très jeune prise d’affection pour la couleur rose qui orne son parcours.
Eric Trochon a la nostalgie des tables de son enfance, entre la porcelaine et l’argenterie des grandes occasions. Ce chef recherche l’harmonie, le confort et l’ergonomie dans un « mix and match » de matières hétéroclites. En bon esthète, il aime marier pièces en terre, en céramique, en porcelaine… et mêler le contemporain à des produits chinés.
Christophe Raoux, chef exécutif de l’école Ducasse estime que les tables ont une âme, le nouveau dressage est épuré pour magnifier le prestige des plats.
Pour Julien Hennote, les arts de la table sont le reflet d’une parfaite cohérence entre le lieu et l’esprit de la cuisine. Sa vaisselle de prédilection est contemporaine, sobre et blanche.
Pierre Hermé n’hésite pas à marier pièces blanches épurées et objets très décorés, avec toujours, une préférence pour l’artisanat français et japonais.
Pour Christian Le Squer, une belle table est avant tout une histoire d’émotion. La vaisselle est partie prenante de la beauté des plats et doit accompagner la création et la dégustation avec cohérence et esthétisme. Adepte du blanc, le chef aime marier le neutre avec les explosions de couleurs, les pièces familiales avec des objets contemporains rapportés de ses voyages.
Quelles conclusions en tirer ?
Pour dresser une belle table, je retiens qu’il faut savoir marier des pièces simples à des objets plus sophistiqués ou hétéroclites.
Pour le potier, c’est laisser libre cours à son imagination, à sa sensibilité. Peu importe la forme, la taille, la couleur de ses pièces. Ce qui compte c’est d’exprimer à travers ses assiettes sa propre vision de la table.
Car, une assiette, c’est fait avant-tout pour mettre en valeur le met qu’on se prépare à déguster.
L’idée est de déposer au pinceau des strates d’émail juxtaposées et de voir si les couleurs attendues sont préservées ou modifiées.
1ère étape: composer chaque émail
Je compose 100g de base « Vienne 2025 » sans Oxyde d’étain et sans Oxyde de Chrome. J’ai divisé cette base en 4 pots de 25g chacun.
J’ajoute dans chacun des pots :
N°1 Oxyde de chrome 0,025g;
N°2 Oxyde de chrome 0,05g;
N°3 Oxyde de Cuivre noir 0,16g;
N°4 Ox. de Chrome0,082g+Ox. de Cuivre noir 0,082g+Carbonate de Cuivre 0,25g
Je ferme les pots avec leur couvercle et j’agite dans tous les sens pour mélanger la poudre de la base avec l’oxyde.
Je prépare de la CMC diluée dans l’eau à la concentration de 6g/l. J’ajoute 20ml d’eau + CMC dans chaque pot et mélange le tout avec un bâtonnet. Ceci permet d’étaler l’émail au pinceau sans laisser de traces de pinceau.
2ème étape: déposer sur un pot
J’applique les strates d’émail au pinceau en 2 couches selon les N° de pot .
Cuisson Cône 6 en oxydation au four électrique à 1200°C.
L’émail N°1 est vert très clair, comme attendu. Le N°2 ( oxyde de chrome à 0,20g/100g) est vert plus foncé, comme prévu. Aucune trace de l’émail N°3 Oxyde de Cuivre noir déposé en bande. Enfin, l’émail N°4 ne se distingue pas franchement du N°3.
Conclusion: l’application au pinceau de strates d’émail de concentration d’oxydes différentes crée des juxtapositions intéressantes. Mais cette juxtaposition d’oxydes différents entraîne cependant des modifications de couleur. Ici, l’oxyde de chrome a supprimé la couleur sombre attendue de l’oxyde de cuivre noir.
Il s’agit de faire un émail de couleur verte destiné à être appliqué sur du grès
Première étape: choisir la base de l’émail
J’ai opté pour un émail cône 6, c’est à dire cuit à 1200°C. Je vais dans Glazy.org
Je vais sur « Recipes » et coche dans mes recherches les rubriques: « White »/Oxydation/Cone6/Glossy/Opaque
J’obtiens une liste d’émaux blancs et en choisis un parmi mes préférés.
Dans cet essai, j’ai pris ma base Vienne 2025 utilisée habituellement pour l’émailrose, duquel j’ai retiré l’Oxyde d’étain et l’oxyde de Chrome.
Il reste la base: Wollastonite: 25, Ferro Frit 3134: 20, Kaolin: 20, Silice: 20, Feldspath potassique: 15, Zircopax: 5 et Bentonite: 2
Email : BASE
Vienne 2025
Auteur :
Daniel PORTALEZ
Wollastonite
25
Ferro Frit 3134
20
Kaolin
20
Silice
20
Potash Feldspar
15
Oxyde étain
5
Zircopax
5
Bentonite
2
Ensuite, 2ème étape
Deuxième étape: choisir les Oxydes
Aller sur Glazy.org et entrer les critères : « Green »/Oxydation/Cone6/Glossy/Opaque
Je n’ai changé que la couleur. On obtient une liste d’émaux. Je clique sur chacun d’entre eux et ne retiens que les oxydes utilisés. Les trois plus courants sont: Oxyde de Chrome, Oxyde de Cuivre Noir et Carbonate de Cuivre.
Je note les concentrations utilisées pour les types de vert proposés puis…
Troisième étape: faire les essais
OXYDES
1
Ox Chrome
0,66
2
Ox Cuivre noir
0,66
3
Carb Cuivre
0,66
4
Carb Cuivre
1,32
5
Carb Cuivre
2
6
Carb Cuivre
2,64
7
Ox Chr +Ox Cu Noir
0,33 + 0,33
8
Ox Chr + Ca Cu
0,33 + 1
9
Ox Cu N + Ca Cu
0,33 + 1
10
Ox Chr + Ox Cu Noir + Ca Cu
0,33+0,33+1
Je prends 100g de base. Attention, certains composants comme la wollastonite doivent être tamisés au tamis 80. Je divise par 10 la concentration des oxydes données dans le tableau ci-dessus. Exemple: Oxyde de Chrome 0,066g…
J’ajoute chaque oxyde à la base dans 10 petits gobelets différents numérotés de 1 à 10. J’ajoute 7ml d’eau et mélange soigneusement avec un bâtonnet.
Je dépose au pinceau 3 couches alternées de ce mélange sur chaque tesson également numéroté. Enfin…
Quatrième étape: la cuisson et le résultat
Cuisson en four électrique à 1200°C (cône 6)
1=Ox.Chr 0,66 2=Ox.Cu noir 0,66 3=Ca. Cu 0,66Ca Cu 3=0,66; 4=1,32; 5=2; 6=2,64
Qu’est-ce que c’est, à quoi ça sert et comment l’utiliser?
Gel d’origine synthétique, éther de cellulose très hydroscopique, c’est-à-dire qu’il se lie aux molécules d’eau pour former un gel.
Où le trouve-t-on? En pharmacie ou en droguerie ou le commander en ligne
En poterie, il a trois usages:
1/ Faire de la barbotine pour restaurer les fissures d’une poterie crue, avant cuisson.
Voyons la création de la barbotine: 30g/1L d’eau
Prendre 6 g de CMC et les diluer dans 10ml d’eau dans un petit pot en verre, en mélangeant avec un petit bout de bois. Cela donne une gélatine qui colle aux parois. Mélanger jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de grumeaux. Ne pas ajouter de vinaigre blanc comme je l’avais suggéré auparavant. J’ai essayé les deux (avec et sans vinaigre) et incontestablement l’ajout de vinaigre nuit à la propriété collante de la barbotine. Donc, mieux vaut éviter d’en ajouter.
Mettre cette solution dans 200ml d’eau et mélanger au mixeur
Ajouter 150g d’argile sèche, broyée et tamisée au tamis 80
Mélanger au mixeur
On obtient une bouillie épaisse : la barbotine. Elle est utilisée pour réparer les fissures des poteries non encore cuites, pour coller des anses. Si le pot est déjà un peu trop sec, l’humidifier au pulvérisateur là où on veut coller l’anse à plusieurs reprises avant la pose.
L’émail n’a pas collé partout sur la pièce. Par endroits, la terre nue apparaît. Rien de bien grave, chauffe ta pièce (soit sur le four que tu viens de lancer, soit dans le four de cuisine à 180°). Prépare l’émail et ajoute la CMC diluée dans de l’eau en très faible quantité (1g de CMC /10ml d’eau dont tu prélèves 1g pour ton échantillon d’émail). Ainsi, tu peux passer ton émail au pinceau sur la pièce chauffée et la faire recuire.
3/ Appliquer l’émail au pinceau sur un pot
Appliquer l’émail au pinceau sans laisser les traces du pinceau est délicat. Cela demande de l’habileté et de l’entraînement. L’ajout de CMC à l’émail (30g/litre) rend l’émail un peu gélatineux et permet de l’appliquer au pinceau sans laisser de traces. S’il y a encore des traces visibles ( c’est variable selon le type d’émail) on augmente la quantité de CMC jusqu’à 60g/litre).