Saint-Sulpice: exposition céramique- Paris 6e – 26/29 Juin 2025

En ce début d’été caniculaire, place Saint-Sulpice à Paris sont rassemblés 110 céramistes. Exposition très réussie, très fréquentée que nous parcourons, Chantal et moi-même en deux après-midis. Le premier jour, tu découvres, tu te familiarises. Le deuxième jour, tu approfondis, tu reviens sur un stand et tu poses des questions à l’artiste.

Mon propos est de partager quelques oeuvres qui nous ont « accroché » . L’artiste est parfois très jeune, débutant dans le métier et pourtant déjà bien affirmé dans son style. Il y côtoie des céramistes expérimentés, reconnus internationalement.

Je précise que j’ai obtenu de la part des artistes et de Saint-Sulpice-Céramique l’autorisation de publier cet article avec photos et commentaires. Je les en remercie chaleureusement.

Olivier LOUP (Châlon, France)

Collection fractales

Terres mélées fracturées à dessein  » De fractures en fissures, en crevasses, je modèle des paysages, nous offrant des chemins d’émotions, des rêves de voyages« .

Thierry BASILE (Toulouse, France)

Terres vernissées  » Après 15 ans de grès et de porcelaine, je suis arrivé à la terre vernissée plus colorée et plus adaptée au décor. Du spirituel dans l’art sinon rien! Hélas la poterie reste très gagne petit malgré l’énergie qu’elle dévore et le temps me manque pour la peinture…

Joëlle GERVAIS (Saint-Georges-sur-Cher, France)

« Un moment, une rencontre, une situation, un regard sont mes sources d’inspiration.

Entre humour et mélancolie, ils (les personnages)  sont empreints d’une part d’humanité : habillés, mis en scène en groupe, en famille, dans des voitures ou en landau, ils évoluent naturellement et évoquent avec poésie des scènes du quotidien »

Gaëlle VIRMONT (La Chapelle-Neuve, France)

« Dans le silence de mon atelier, entourée de forêts, je crée des oeuvres contemplatives, des objets de rêverie peints par le Feu. Lors d’un l’enfumage, mes sculptures sont posées dans le brasier, attendant l’expression de l’artiste. Intervient alors le Feu. Tel un peintre, il esquisse les empreintes de ses flammes et fossilise les éléments qui l’ont fait naître et alimenté dans les parois de l’argile.

Chaque matière minérale, végétale et organique qui alimente le feu est glanée en forêt, pour sa beauté, son authenticité. Chaque flamme, chaque fumée, chaque matière qui se consume au contact de mes sculptures révèlent des peintures abstraites et poétiques aux interprétations libres et infinies. ​

Le feu, matérialisé à jamais, révèle alors ses secrets et ses histoires silencieuses.​​​​​

Contempler le feu est le nom de ma collection d’œuvres enfumées. Elle souhaite provoquer la rencontre de l’ancestral et du contemporain, du ciel et de la terre, des éléments et des matières. Elle est une invitation au voyage intérieur et à la méditation ».

Zachary ALBERTS ( Salazac, France)

Américain installé dans le Gard, remarquable tourneur, dont le coeur balance entre des pots simples et raffinés et de grosses pièces entrelaçant émaux et pierres.

« Cette nouvelle collection marque un écart par rapport à ce que j’ai fait auparavant.

Elle se concentre sur des lignes épurées, des formes minimalistes et des volumes purs. Mais c’est aussi un défi personnel. Créer des pièces aussi simples que possible—tout en restant belles et significatives—m’a poussé à sortir de ma zone de confort.

Ce voyage m’a appris à voir la beauté dans la retenue. Ces pièces parlent d’équilibre, d’harmonie et des connexions discrètes que nous tissons avec les objets qui nous entourent.

Elles m’ont montré que la simplicité peut être aussi puissante que la complexité, et que parfois, les moments les plus silencieux portent en eux le plus de sens. »

ODU (Paris, France)

Passage extrait de Oeil de Ko: « Odu crée des objets sculpturaux qui font référence à des objets usuels. Odu est inspiré par les coraux, les coquillages et les fruits étranges de son pays d’origine, Les Philippines. Il en évoque des versions fantasmées. Chaque texture est obtenue en perçant l’argile avec divers outils plus ou moins coupants pour obtenir des empreintes organiques et vivantes« .

Hugo SABY (Saint-Denis, France)

« Sculpture documentaire »

Mon travail sculptural actuel est le fruit d’une réflexion sur la prise d’empreinte.

J’expérimente depuis plusieurs années différentes manières pour réaliser mes empreintes : contournement de formes, calque de surfaces ou de reliefs, moulages en négatif.

Dans l’idée de prendre l’empreinte des lieux, de situations ou mêmes d’évènements se produisant sous mes yeux, je travaille à différentes manières d’être en « contact » avec l’environnement qui m’entoure, avant de le transposer ensuite dans la terre.

Terre, qui une fois cuite à plus de 1200°, prendra sa forme pérenne. Dans les lieux qui sont voués à disparaître ou à se métamorphoser, les figer par le feu c’est garder une trace, créer des archives.

Françoise CHOLE (Besançon, France)

Titre de l’exposition: Tenir debout

« J’utilise un matériau très personnel que je vais récolter. L’enjeu est donc encore plus important puisqu’il s’agit de faire tenir ensemble des choses qui sont tombées. Je pars de rebuts auxquels je redonne vie en les assemblant. »

François KAMOUN ( Riantec, France)

Pour ce jeune-homme de 24 ans natif et habitant de Port-Louis, la céramique est une découverte récente après des études aux beaux-arts. Sa formation en céramique le mène dans divers ateliers prestigieux dont la maison de la céramique et chez Bénédicte Vallet.

« Mon parcours artistique a commencé en Nouvelle-Calédonie, où les traditions kanakes et l’art du Vanuatu m’ont initié à une perception de la matière comme une force vivante, un élément en constante transformation.

J’ai développé ma pratique en arpentant les friches industrielles, le port de pêche, et les espaces urbains délaissés. C’est dans ces lieux que j’ai commencé à glaner des fragments de ruines et des matériaux abandonnés, que j’intégrais à mes installations, tissant ainsi un dialogue entre ces éléments bruts et les formes que je sculptais.

Ces explorations m’ont permis de travailler la matière comme un espace de mémoire, où chaque fragment conserve la trace des histoires et des usages passés.

Aujourd’hui, mes œuvres incarnent une quête de l’essence des choses, un processus où chaque geste laisse une empreinte, un écho des histoires silencieuses que la matière porte en elle.

Elke SADA (Leibzig, Allemagne)

La revue d’art  « Adrienne D » ne tarit pas d’éloges : « artiste de renommée internationale, son travail a été exposé dans le monde entier, notamment au Salon Art + Design de New York (2025), au Musée Ariana de Genève (2024) et à la Paris Design Week (2024).

Inspiration: ses pièces sont des vases expressifs en céramique inspirés d’un bol antique en cuivre provenant du musée d’histoire naturelle de Hallstatt, en Autriche. Ses créations reflètent des traditions artisanales séculaires, combinées à une approche contemporaine. Des palettes de couleurs vives, souvent inspirées du plumage des oiseaux, donnent vie à ses sculptures et leur confèrent un symbolisme unique. 

Technique: Sada travaille intuitivement en assemblant des fragments d’argile molle, laissant des traces de ses doigts visibles et des bords rugueux qui ajoutent au caractère dynamique.
Les vases combinent des formes céramiques avec une peinture puissante, en appliquant stratégiquement des couches de couleurs vibrantes. Après une cuisson en biscuit, elle ajoute une glaçure qui se fond harmonieusement avec la surface poudreuse des engobes. Elle expérimente des types d’argile tels que la faïence rouge rainurée, la poterie noire et la porcelaine, cuite entre 1150 et 1200°C. « 

Christophe LEGER (Neuilly-en-Sancerre, France)

Les Salières Cuisson en four anagama

Christophe travaille à La Borne aux côtés de nombreux artistes. La cuisson en four anagama requiert un travail d’équipe. Chacun des membres prend un quart de 6h  pour alimenter le four en cuisson pendant 5 jours et son refroidissement pendant plusieurs jours.

Le Centre céramique contemporaine La Borne (CCCLB) est un élément important d’un patrimoine potier unique en France. Le CCCLB est un équipement culturel et touristique de la Communauté de Communes Terres du Haut Berry. Lieu emblématique et incontournable de la scène céramique contemporaine ; le CCCLB déploie ses activités autour de la production, de la diffusion, de la médiation d’une culture céramique internationale.

Que dit de lui Bernard David lui aussi céramiste à La Borne:

« Installé près de ce lieu mythique, comme chaque passionné de cuissons longues, il aime préparer sa terre, traîner dans les carrières, glaner des argiles, en recycler, y ajouter des matières fondantes. Faire des pots constitue le socle de sa démarche, ainsi que l’utilitaire qu’il affectionne pour son quotidien. Mais ses contenants s’émancipent de leur fonction ; ne grossissent pas mais prennent le large. La dilatation de formes patrimoniales sculpte l’espace. Brouilleur de piste cet ancien barman entend bien distiller son cru à l’ivresse créative et brûler quelques arbres qu’il a plantés ».

Hélène SELLIER-DUPLESSIS (Langeais, France)

« Je travaille le grès et la porcelaine enrichi d’objets anciens, de collage de photos d’un autre siècle, de peinture et de touches d’or. Mes sources d’inspirations sont multiples: contes, mythes, éléments architecturaux, relations entre humain et nature sauvage. Une collection d’objets rares, nouveaux et singuliers, petites scènes oniriques et narratives: pendules rocailles, cartels, objets de vitrine, personnages hybrides entre minéral, végétal et animal. »

IXIO CERAMICA (Barcelone, Espagne)

Créations de Mia Llauder et Joan Serra
Grès chamotté brun et porcelaine émaillée

Les belles créations communes de ces deux artistes se particularisent par l’assemblage de grès brun très chamotté et de porcelaine fine émaillée en vert pâle.

Ils présentaient à Paris leurs oeuvres communes mais ils ont aussi une production personnelle qui n’était pas présentée. Je t’invite à la découvrir sur leur site, pour le plus grand plaisir des yeux…Mia Llauder Joan Serra

Top-Top Céramique (Nantes, France)

Créations de Lucas et Marie

« Top Top est un atelier de création utilisant comme moyen premier la céramique. Nous sommes à la recherche d’une esthétique poétique, sensible et colorée. La terre est utilisée comme un carrefour réunissant nos différents savoirs ou envies. Volume, photographie, peinture, design objet, sculpture et graphisme se mêlent jusqu’à l’objet fini. Nous aimons évoquer des moments universels, appartenant à chacun.e, des souvenirs choisis que nous figeons dans le temps ».

Daniela SCHLAGENHAUF (Sainte Eulalie , France)

Drapés en porcelaine

Texte pour catalogue, exposition au musée Palissy, « Le Blanc » :

depuis toujours j’ai aimé lire dans le regard des nuages

dans le regard des vents

alors j’ai ouvert portes et fenêtres aux nuages, aux vents, non point parce que je les découvre, ni ne veux les représenter

mais pour sentir et faire sentir l’autonomie des éléments et des formes avant qu’elles ne se concrétisent

– il y a équilibre ou rupture, plissement et enroulement, entrelacs, tassement –

vivre la porcelaine comme une force mise en action et la forme comme réservoir de mouvements pouvait devenir visibles.

Depuis le début, mon travail a été inséparable de l’écriture, ce sont deux méthodologies impliquées dans une recherche au-delà du sens.

Ainsi la feuille de porcelaine est aussi ma feuille blanche, telle la feuille blanche de l’écrivain. Elle se couvre de signes, textes, empreintes déposées dans la terre ; démarche ancestrale.

Dans les dernières pièces sous le titre Blown by the wind, la trame de mon récit s’est faite trame de tissu flottant au gré du vent. Évocation de ma récente résidence en Chine, les pièces colorés aux motifs géométriques sont inspirées par une veste en soie datant de la Dynastie Qing. Et pour cette exposition « Le Blanc » quoi de mieux que de laisser la porcelaine elle-même inventer un système de caractères, son langage et ainsi dire sa blancheur.

– quand le geste prend le relais de la parole

et l’oubli du geste, celui de la pensée

pour laisser advenir « 

 

Christophe JONNIAUX (Limal, Belgique)

« Céramiste, sculpteur, photographe.. Christophe Jonniaux explore plusieurs disciplines afin d’exprimer sa vision artistique du monde et des objets qui l’entourent ».

Clément PETIBON (La Chapelle Saint André, France)

Emaux sur grès retravaillés au chalumeau

La série Héritage(s) met en scène des réflexions sur l’Homme et notre Monde dans une danse à trois temps : construction – destruction – création. Héritage(s) est un archétype du contenant, dans son acception la plus simple : objet à usage domestique. Il est le berceau de l’humanité nourri par des siècles de récits et d’expériences. Je questionne mon apprentissage technique en activant la matière par la destruction. Le délabrement est avant tout une approche plastique et expérimentale.

Léa VAN IMPE (Paris, France)

Pièce créée en duo avec Odu

« Formée en textile et en céramique à l’école Duperré, Léa Van Impe dialogue depuis 15 ans avec l’argile pour créer des sculptures aux textures et aux formes singulières. A travers elles, et investie de son approche artistique affirmée, elle propose un espace de réflexion sur l’existence comme une proposition d’un regard d’apaisement dans le tragique de la vie ».

Louise FERCHAUD (Nantes, France)

 

Salut !  je suis céramiste diplômée du DMA (diplôme des métiers d’arts) de Duperré année 2017, après ça je suis partie en Chine. Là-bas j’ai appris le tournage et pleins d’autres choses. Maintenant je fabrique des objets qui servent à prendre une pause café ! 🙂 Toutes mes pièces sont faites avec la porcelaine de Limoges et je pince cette merveilleuse matière jusqu’à obtenir des bols, tasses, mugs etc ! Puis je dessine dessus des personnages rigolos et poétiques qui nous accompagnent au quotidien. « .

Email alimentaire: test en labo

Je viens de recevoir les résultats du test en laboratoire de l’émail rose que j’ai publié précédemment.

Voici les conclusions d’Eric Swanet :

CCE2
Consultance en Chimie des Eaux Industrielles
Céramique et Chimie des Emaux
CCE2 S.R.L.
Rue de Hannut, 15B eric.swanet@gmail.com

Tel: +32 498 51 22 87
1350 Marilles TVA : BE 0791 559 986

CONCLUSION
Aucune migration d’élément potentiellement toxique n’est détectée.
L’émail est certifié compatible au contact alimentaire.
Aucune migration d’élément constitutif de l’émail n’est décelée.
L’émail est certifié très stable au contact acide.
Document annexé :
Fichier Excel (synthèse des analyses de la SWDE)
Rapport rédigé par :
Eric Swanet
Ingénieur Chimiste

Je peux désormais utiliser cet émail pour les poteries à usage alimentaire. Cette analyse de laboratoire vient confirmer mes crash-tests.

Prévoir le diamètre d’une assiette

Question N°1: Quel est le diamètre d’une assiette finie ?

La réponse à cette question est relativement simple:

Une assiette plate mesure 25-26cm (diamètre maximum qui passe en lave-vaisselle standard). Pour une assiette creuse, prévoir 24-25cm. Enfin, une assiette à dessert fait 19-23cm, variable selon ses goûts de chacun.

Question N°2: comment calculer le diamètre d’une assiette crue?

Cela dépend du retrait de l’argile utilisée, disons du grès qui convient le mieux à l’usage alimentaire.

J’examine les paquets de terre à ma disposition:

Comme exemple, je prends la PRAI qui contient 40% de chamotte fine 0-0,2mm et qui convient bien pour les assiettes.

Le retrait affiché est de 5,9% au séchage et de 7% à la cuisson.

Je connais le diamètre de l’assiette plate finie après cuisson: 26cm

Je calcule le diamètre de l’assiette sèche avant cuisson:                                26cm+(7×26)/100= 27,82cm 

Puis, calcul du diamètre de l’assiette humide avant séchage: 27,82cm+(5,9×27,82)/100= 29,46cm qui est le diamètre initialement découpé dans la plaque d’argile

Attention, ceci vaut pour une assiette plate, ultra-plate sans rebord. Pour avoir le même diamètre de 26cm fini avec un rebord un peu relevé, il faut ajouter 5 à 10mm selon le type de rebord. De plus il faut prévoir que toutes les assiettes doivent avoir le même diamètre pour pouvoir s’empiler facilement. Donc, prendre dans cet exemple un diamètre de 30cm, relever le bord avec le même outil et la même épaisseur pour toutes les assiettes.

Enfin, il n’y a pas toujours les informations sur le paquet d’argile et je dois aller les chercher sur internet ou bien appeler mon fournisseur. C’est ce que j’ai fait pour le grès W11 de couleur blanche fourni par Ceram Décor:

Retrait séchage 5% et retrait 5,9% après cuisson à 1200°C

On voit ici que le retrait après cuisson dépend de la température de cuisson.  Celle-ci dépend du type d’émail utilisé. Pour le grès émaillé haute-température, ce sera une cuisson à 1200°C pour les cônes 6 et 1280°C pour les cônes 8. Je prendrai donc 6% de retrait à 1280°C.

 

Assiettes pour belles tables ?

Créer une assiette cela paraît simple car la forme varie peu. Le diamètre est de 22 et 31cm. La réalisation n’est pas très compliquée (voir chapitre en question)

Pour quel usage et pour quelle table?

La réponse est plus compliquée

Voyons ce que proposent les industriels

Pour une assiette plate standard, un diamètre de 26 à 27 cm convient pour les lave-vaisselles. Pour les petites assiettes, la taille est de 22 à 24 cm. Les assiettes creuses font 22 à 23cm.

On trouve de grandes assiettes telle que ci-dessous de 27,5 cm au prix de 8,95€

Assiette Degrenne 27,5cm

ou des assiettes de 31,5cm qualifiées d’assiettes de présentation, de grand plat ou de plat à tarte telle que celle-ci affichée au prix de 229€

     Plat-le-brésil d’Haviland 31,5cm

Ou ci-dessous cette assiette de présentation Bernardeaud ultra-plate de 31cm au prix de 249€

Benardeaud AuxOiseaux 31cm

Mieux encore, la coupe de luxe de 41cm Raynaud de Limoges au prix de 865€

Grande coupe Olivier Maillefer 41cm

Et enfin la pièce de collection en porcelaine de Sèvres. Cadeau royal français du XVIIIème siècle au prix de 7000€! mais là on n’est plus dans l’assiette, on est dans la vitrine…!

Assiette en porcelaine de Sèvres

Pourquoi cet écart de prix? A première vue, la première est en faïence, les autres sont en porcelaine. Il y a d’autres critères, l’épaisseur, le décor (industriel ou peint à la main), le type de porcelaine, les finitions, la signature, la rareté, la pièce de collection…

Voyons maintenant ce que proposent les artisans

Le magazine « La revue de la CERAMIQUE et du VERRE » de mai-juin 2025, met à l’honneur la céramiste Perrine POTTIEZ . Ses créations reçoivent les faveurs de Flavien GUARATO chef du Mertensia à Lyon.

Perrine récolte elle-même ses terres en arpentant la région autour de Toulouse. Elle prépare ses pâtes et y dépose de la sigillée, souvent à base de cendres. La cuisson au bois cède désormais la place au gaz à 1150°C. Elle n’émaille pas ses pièces, pratique des dépôts de cendres. Résultat: des couleurs telluriques qui rappellent la nature, les sous-bois, les bords de ruisseaux.

Dans son mensuel de mars-avril 2025, la même revue présente Marion GRAUX. Elle crée des assiettes roses pour Hélène DARROZE, célèbre cheffe étoilée de plusieurs restaurants.

Marion vit à Port-Louis dans le Morbihan. Elle crée ses émaux, les dépose sur des grès cuits à haute température en four électrique. Elle s’est très jeune prise d’affection pour la couleur rose qui orne son parcours.

Voyons enfin ce qu’en pensent les chefs

Découvrons la vision des arts de la table des chefs Eric Trochon, Christophe Raoux, Julien Hennote, Pierre Hermé et Christian Le Squer.

Ci-dessous des extraits de cet article :

Eric Trochon a la nostalgie des tables de son enfance, entre la porcelaine et l’argenterie des grandes occasions. Ce chef recherche l’harmonie, le confort et l’ergonomie dans un « mix and match » de matières hétéroclites. En bon esthète, il aime marier pièces en terre, en céramique, en porcelaine… et mêler le contemporain à des produits chinés.

Christophe Raoux, chef exécutif de l’école Ducasse estime que les tables ont une âme, le nouveau dressage est épuré pour magnifier le prestige des plats.

Pour Julien Hennote, les arts de la table sont le reflet d’une parfaite cohérence entre le lieu et l’esprit de la cuisine. Sa vaisselle de prédilection est contemporaine, sobre et blanche.

Pierre Hermé n’hésite pas à marier pièces blanches épurées et objets très décorés, avec toujours, une préférence pour l’artisanat français et japonais.

Pour Christian Le Squer, une belle table est avant tout une histoire d’émotion. La vaisselle est partie prenante de la beauté des plats et doit accompagner la création et la dégustation avec cohérence et esthétisme. Adepte du blanc, le chef aime marier le neutre avec les explosions de couleurs, les pièces familiales avec des objets contemporains rapportés de ses voyages.

Quelles conclusions en tirer ?

Pour dresser une belle table, je retiens qu’il faut savoir marier des pièces simples à des objets plus sophistiqués ou hétéroclites.

Pour le potier, c’est laisser libre cours à son imagination, à sa sensibilité. Peu importe la forme, la taille, la couleur de ses pièces. Ce qui compte c’est d’exprimer à travers ses assiettes sa propre vision de la table.

Car, une assiette, c’est fait avant-tout pour mettre en valeur le met qu’on se prépare à déguster.

 

 

Juxtapositions d’un émail vert

Comment juxtaposer des nuances d’émail vert ?

Choisir les types d’émaux à juxtaposer. Pour cela, je fais un choix d’oxydes parmi les différents émaux de couleur verte créés précédemment.

L’idée est de déposer au pinceau des strates d’émail juxtaposées et de voir si les couleurs attendues sont préservées ou modifiées.

1ère étape: composer chaque émail

Je compose 100g de base « Vienne 2025 » sans Oxyde d’étain et sans Oxyde de Chrome. J’ai divisé cette base en 4 pots de 25g chacun.

J’ajoute dans chacun des pots :

N°1 Oxyde de chrome 0,025g;

N°2 Oxyde de chrome 0,05g;

N°3 Oxyde de Cuivre noir 0,16g;

N°4 Ox. de Chrome0,082g+Ox. de Cuivre noir 0,082g+Carbonate de Cuivre 0,25g

Je ferme les pots avec leur couvercle et j’agite dans tous les sens pour mélanger la poudre de la base avec l’oxyde.

Je prépare de la CMC diluée dans l’eau à la concentration de 6g/l. J’ajoute 20ml d’eau + CMC dans chaque pot et mélange le tout avec un bâtonnet. Ceci permet d’étaler l’émail au pinceau sans laisser de traces de pinceau.

2ème étape: déposer sur un pot

J’applique les strates d’émail au pinceau en 2 couches selon les N° de pot .

Cuisson Cône 6 en oxydation au four électrique à 1200°C.

L’émail N°1 est vert très clair, comme attendu. Le N°2 ( oxyde de chrome à 0,20g/100g) est vert plus foncé, comme prévu. Aucune trace de l’émail N°3 Oxyde de Cuivre noir déposé en bande. Enfin, l’émail N°4 ne se distingue pas franchement du N°3.

Conclusion: l’application au pinceau de strates d’émail de concentration d’oxydes différentes crée des juxtapositions intéressantes. Mais cette juxtaposition d’oxydes différents entraîne cependant des modifications de couleur. Ici, l’oxyde de chrome a supprimé la couleur sombre attendue de l’oxyde de cuivre noir.

 

Fabriquer un émail vert

Comment faire un émail vert?

Il s’agit de faire un émail de couleur verte destiné à être appliqué sur du grès

Première étape: choisir la base de l’émail

J’ai opté pour un émail cône 6, c’est à dire cuit à 1200°C. Je vais dans Glazy.org

Je vais sur « Recipes » et coche dans mes recherches les rubriques: « White »/Oxydation/Cone6/Glossy/Opaque

J’obtiens une liste d’émaux blancs et en choisis un parmi mes préférés.

Dans cet essai, j’ai pris ma base Vienne 2025 utilisée habituellement pour l’émail rose, duquel j’ai retiré l’Oxyde d’étain et l’oxyde de Chrome.

Il reste la base:  Wollastonite: 25, Ferro Frit 3134: 20, Kaolin: 20, Silice: 20, Feldspath potassique: 15, Zircopax: 5 et Bentonite: 2

Email : BASE

 Vienne 2025

Auteur :

Daniel PORTALEZ

 
Wollastonite   25
Ferro Frit 3134   20
Kaolin   20
Silice   20
Potash Feldspar   15
Oxyde étain   5
Zircopax   5
Bentonite   2

Ensuite, 2ème étape

Deuxième étape: choisir les Oxydes

Aller sur Glazy.org et entrer les critères : « Green »/Oxydation/Cone6/Glossy/Opaque

Je n’ai changé que la couleur. On obtient une liste d’émaux. Je clique sur chacun d’entre eux et ne retiens que les oxydes utilisés. Les trois plus courants sont: Oxyde de Chrome, Oxyde de Cuivre Noir et Carbonate de Cuivre.

Je note les concentrations utilisées pour les types de vert proposés puis…

Troisième étape: faire les essais

OXYDES
1 Ox Chrome 0,66
2 Ox Cuivre noir 0,66
3 Carb Cuivre 0,66
4 Carb Cuivre 1,32
5 Carb Cuivre 2
6 Carb Cuivre 2,64
7 Ox Chr +Ox Cu Noir 0,33 + 0,33
8 Ox Chr + Ca Cu 0,33 + 1
9 Ox Cu N + Ca Cu 0,33 + 1
10 Ox Chr + Ox Cu Noir + Ca Cu 0,33+0,33+1

Je prends 100g de base. Attention, certains composants comme la wollastonite doivent être tamisés au tamis 80.  Je divise par 10 la concentration des oxydes données dans le tableau ci-dessus. Exemple: Oxyde de Chrome 0,066g…

J’ajoute chaque oxyde à la base dans 10 petits gobelets différents numérotés de 1 à 10. J’ajoute 7ml d’eau et mélange soigneusement avec un bâtonnet.

Je dépose au pinceau 3 couches alternées de ce mélange sur chaque tesson également numéroté. Enfin…

Quatrième étape: la cuisson et le résultat

Cuisson en four électrique à 1200°C (cône 6)

1=Ox.Chr 0,66 2=Ox.Cu noir 0,66 3=Ca. Cu 0,66
Ca Cu 3=0,66; 4=1,32; 5=2; 6=2,64

 

7=OxChr+OxCuNoir; 8=OxChr+CaCu; 9=OxCuNoir+CaCu; 10=OxChr+OxCuNoir+CaCu

Les couleurs varient entre le vert et le turquoise

Le plus difficile: faire un choix!

CMC (carboxy-methyl-cellulose)

La CMC ou carboxy-méthyl-cellulose

Qu’est-ce que c’est, à quoi ça sert et comment l’utiliser?

Gel d’origine synthétique, éther de cellulose très hydroscopique, c’est-à-dire qu’il se lie aux molécules d’eau pour former un gel.

Où le trouve-t-on? En pharmacie ou en droguerie ou le commander en ligne

En poterie, il a trois usages:

1/ Faire de la barbotine pour restaurer les fissures d’une poterie crue, avant cuisson.

Voyons la création de la barbotine: 30g/1L d’eau

Prendre 6 g de CMC et les diluer dans 10ml d’eau dans un petit pot en verre, en mélangeant avec un petit bout de bois. Cela donne une gélatine qui colle aux parois. Mélanger jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de grumeaux. Ne pas ajouter de vinaigre blanc comme je l’avais suggéré auparavant. J’ai essayé les deux (avec et sans vinaigre) et incontestablement l’ajout de vinaigre nuit à la propriété collante de la barbotine. Donc, mieux vaut éviter d’en ajouter.

Mettre cette solution dans 200ml d’eau et mélanger au mixeur

Ajouter 150g d’argile sèche, broyée et tamisée au tamis 80

Mélanger au mixeur

On obtient une bouillie épaisse : la barbotine. Elle est utilisée pour réparer les fissures des poteries non encore cuites, pour coller des anses. Si le pot est déjà un peu trop sec, l’humidifier au pulvérisateur là où on veut coller l’anse à plusieurs reprises avant la pose.

Pour l’utiliser, voir « les fissures d’un plat »

2/ Il sert également à restaurer un émail.

L’émail n’a pas collé partout sur la pièce. Par endroits, la terre nue apparaît. Rien de bien grave, chauffe ta pièce (soit sur le four que tu viens de lancer, soit dans le four de cuisine à 180°). Prépare l’émail et ajoute la CMC diluée dans de l’eau en très faible quantité (1g de CMC /10ml d’eau dont tu prélèves 1g pour ton échantillon d’émail). Ainsi, tu peux passer ton émail au pinceau sur la pièce chauffée et la faire recuire.

3/ Appliquer l’émail au pinceau sur un pot

Appliquer l’émail au pinceau sans laisser les traces du pinceau est délicat. Cela demande de l’habileté et de l’entraînement. L’ajout de CMC à l’émail (30g/litre) rend l’émail un peu gélatineux et permet de l’appliquer au pinceau sans laisser de traces. S’il y a encore des traces visibles ( c’est variable selon le type d’émail) on augmente la quantité de CMC jusqu’à 60g/litre).

 

Aplanir une assiette

Une série d’assiettes en grès a séché lentement, entre deux linges et deux rondeaux. Je les ai retournées matin et soir et après séchage, elles me paraissent bien planes.

Après cuisson à 980°C pour le dégourdi, le fond de plusieurs assiettes n’est pas plat. Si je les pose sur la table de la crouteuse, elles dansent un peu lorsque je les manipule.

Comment aplanir le fond d’une assiette?

La vidéo ci-dessous montre comment faire:

1/ Tamiser du sable roux avec le tamis 80  et le déposer sur la table.

2/ Déposer l’assiette sur le sable et la faire bouger avec la main placée dessus.

3/ En la retournant, on voit les traces de sable sur les endroits surélevés qu’on entoure au crayon de papier

4/ Poncer les marques à la meuleuse jusqu’à disparition

5/ Reposer l’assiette sur la table pour vérifier qu’elle est bien plane.

Si ce n’est pas le cas, recommencer l’opération plusieurs fois

Fabriquer des cônes pyrométriques

Cette idée de vouloir fabriquer ses propres cônes pyrométriques  m’est transmise par Michel Ponsa ( Narbonne). Nous l’avons rencontré au marché de printemps de Pech-Celeyran (Aude) le week-end dernier.

Ce potier amateur, créateur inventif, a fabriqué son propre tour, son four-à-gaz et bien d’autres choses… Ce qui va suivre est issu d’un document qu’il m’a remis en main propre. Il  décrit la fabrication d’une montre fusible (cône pyrométrique). En voici les 4 étapes:

Les 4 étapes de la fabrication d’un cône pyrométrique

1/ Disposer d’un moule en plâtre pour le cône

2/ Fabriquer la bouillie

3/ Assembler la poudre selon le type de cône pyrométrique

4/ Mélanger la bouillie et la poudre pour obtenir la pâte

Voyons ces 4 étapes

1/Fabriquer un moule en plâtre

Pour fabriquer un moule, voir la courte vidéo de Marc Duquesnoy  peut aider (remplacer le serpent par un cône). Il vaut mieux ne faire qu’un cône à la fois.

2/Fabriquer la bouillie

Le procédé est issu d’une communication de Clara Giorella, céramiste renommée de nationalité argentine. N’ayant pas retrouvé l’article originel, je reproduis ici le document de Michel Ponsa.

Solution A: 100ml d’eau tiède +3g de CMC * ( carboxy-méthyl-cellulose) disponible en pharmacie ou en droguerie.

Solution B: 40ml d’antigel de voiture (liquide de refroidissement) + 40ml d’eau + 20ml de solution A soit 100ml.

3/ Assembler la poudre avec les composants selon le cône choisi (encore appelée montre fusible)

Les composants sont les mêmes pour les cônes 05a, 06a et 07a destinés à contrôler la cuisson des dégourdis. Ils sont les mêmes pour les cônes 8 à 11 destinés à contrôler la cuisson des émaux haute-température appliqués sur les grès.

960°C – montre 0.7a  (g/%) : 38,2/76,4 Fritte 1254 – 11,8/23,6 Talc – 5,9/11,8 Craie – 23,5/47,0 Silice – 11,8/23,6 Alumine

980°C – montre 0.6a  (g/%) : 34,8/69,6 Fritte 1254 – 10,4/20,8 Talc – 7,8/15,6 Craie – 33,5/67,0 Silice – 13,4/26,8 Alumine

1000°C – montre 0.5a  (g): 30,8 Fritte 1254 – 9,2 Talc – 8,9 Craie – 37,8 Silice – 13,2 Alumine

1250°C – montre 8  (g/%): 21,1/42,2 Kaolin T – 23,5/47,0 Feldspath K  – 10,3/20,6 Craie – 45,1/90,2 Silice – 0/0 Alumine

1280°C – montre 9  (g/%): 21,1/42,2 Kaolin T – 21,1/42,2 Feldspath K  – 9,3/18,6 Craie – 47,9/95,8 Silice – 0,7/1,4 Alumine

1300°C – montre 10  (g): 19,3 Kaolin T – 19,3 Feldspath K  – 8,5 Craie – 51,1Silice – 1,9 Alumine

1320°C – montre 11  (g): 16,4 Kaolin T – 16,4 Feldspath K  – 7,2 Craie –  56,2 Silice – 3,7 Alumine

4/ Mélanger la poudre et la bouillie: la pâte

La préparation du mélange se fait dans un bocal de verre.  Pour 100g de poudre correspondant à la montre choisie (selon la composition ci-dessus) ajouter 35g de solution B. Fermer le couvercle du bocal et bien agiter pour obtenir une pâte homogène.  Pétrir la pâte sur un rondeau en plâtre  avec un couteau. Ensuite, estamper le colombin sur un film plastique qui recouvre la cavité du moule.  Il est recommandé de faire les montres une-à-une. C’est plus facile à manipuler et à démouler.

 

Les cônes pyrométriques

Cône pyrométrique: en quoi ça consiste?

Voir le blog-du-bol de Sarah qui explique ça très bien. En résumé: c’est une petite pièce de céramique en forme de cône qui est placée dans le four pour mesurer la quantité de chaleur au cours d’une cuisson. Lorsque le cône atteint une certaine quantité de chaleur, il va se courber plus-ou-moins. Il s’étale complètement si la chaleur est trop forte pour la mesure. Il sert donc à mesurer le degré de température pendant un temps déterminé.

Comprendre la notion de quantité de chaleur

Si je mets le doigt dans une casserole d’eau bouillante, je ressens la chaleur. Si je ne fais qu’un aller-retour rapide avec le doigt, je ne me brûle pas (ou pas trop). A laisser le doigt ne serait-ce que quelques secondes, je me brûle. Pareil pour faire cuire une viande au four, on pré-chauffe le four pendant 10min à 180° car c’est le temps qu’il faut pour atteindre cette température. Au total, le cône mesure la dynamique de cuisson.

Cônes pyrométriques ou montres fusibles ?

C’est la même chose: les cônes sont également appelés « montres fusibles », terme que je préfère car il indique à la fois la notion de temps et le procédé physique.

Pourquoi utiliser des cônes ?

Ils servent à connaître les performances du four. Celui-ci peut avoir des résistances altérées. Une panne intermittente d’électricité va altérer la cuisson. Ils complètent l’information d’une canne pyrométrique qui donne seulement la température interne instantanée du four.

Le tableau de SEGER

Une grande variété de cônes différents sont conçus pour fondre à une accumulation de chaleur déterminée. Le tableau de référence de Hermann Seger indique les numéros de cônes correspondant à une température déterminée pendant un temps donné au cours des 100 derniers degrés. Selon ce tableau, les 100 derniers degrés sont affichés à 60°C/h pendant 1h40, à 150°C/h pendant 40 min. ou à 15°C/h pendant 6h40 délivrant la même quantité de chaleur. Par exemple, pour le biscuit, on choisit des cônes entre 05 et 08 et pour les émaux des cônes entre 6 et 10.

Où se les procurer ?

On les trouve chez tous les distributeurs de produits pour la céramique, pour un prix d’environ 1,5€/cône, ce qui représente un budget. Il y a des cônes auto-portés qu’on place directement dans le four et des cônes nécessitant un support, un peu moins chers mais qu’il faut savoir disposer sur un support (acheté ou fabriqué en argile). Attention! :  bien respecter l’angle d’inclinaison.

Chez Cigale et fourmi
Cigale-et-fourmi
Support pour cônes pyrométriques
Grand modèle
Petit modèle
cône autoportant

On peut aussi fabriquer ses propres montres fusibles (voir l’article correspondant)

En pratique

image issue de cigale-et-fourmi

Trop cuit à gauche, pas assez cuit à droite, cuisson correcte au milieu

 

On utilise en général 3 cônes placés sur un support comme ci-dessus. Les 3 cônes sont différents et encadrent le cône de référence donné dans le tableau de Seger. Exemple: pour un émail référencé « cône 6 » dans Glazy.org , je choisis des cônes 5, 6 et 7 .

On ne met pas les montres fusibles à toutes les cuissons. Ils sont utiles lors de l’achat d’un four à la 1ère cuisson pour évaluer la cuisson du four . Ils nous informent  que le programmateur étalonne correctement la cuisson demandée et que le four répond à la programmation affichée. Après une trentaine de cuisson, ils informent que le four conserve sa puissance sans altération des résistances. Enfin, ils sont utiles dès qu’on remarque une altération d’un émail par rapport à ce qu’on obtient d’habitude.