Au cours d’un voyage d’une semaine en Andalousie, nous avons pu admirer les azulejos (carreaux de céramique émaillés) qui décorent de nombreux édifices. Nous avons pu aussi découvrir la production ancienne et moderne des potiers du quartier de Triana à Séville, nous émerveiller devant les oeuvres du musée de la céramique à La Rambla-Cordoue, village situé à 30Km de Cordoue où sont également installés de nombreux ateliers de potiers dans une zone industrielle.
Les azulejos se retrouvent en mésopotamie, en Egypte et en Perse antique et se sont développés au travers de la culture islamique. Le développement des azulejos en Espagne a été favorisé par la conquête musulmane de la péninsule ibérique au VIIIe siècle. Les techniques ont évolué au cours des siècles pour atteindre leur apogée au cours de la période nasride des XIIIè et XIVe siècles, peu avant la reconquista et le retrait des musulmans, chassés d’Espagne par les rois de Castille et d’Aragon, leur dernier bastion étant la ville de Grenade. Il est intéressant d’observer l’intrication étroite des cultures chrétienne et musulmane au cours de ces siècles de cohabitation au travers de plusieurs édifices dont les plus célèbres sont l’Alhambra de Grenade, l’Alcazar et la Casa de Pilatos à Séville et surtout la mosquée-cathédrale de Cordoue, immense édifice à base romaine sur laquelle a été érigée une mosquée aux multiples colonnades modifiée enfin en cathédrale. On trouve là une admirable intrication des modes d’expression architecturaux et décoratifs des civilisations musulmane et judéo-chrétienne.
Azulejos de la Casa de Pilatos , résidence seigneuriale la plus importante de Séville. Tous les murs sont recouverts de divers motifs d’azulejos dont les thèmes floraux, héraldiques ou géométriques sont typiques de la renaissance espagnole en première partie du XVIe siècle.
Voici ci-dessous des miniatures des azulejos qui ornent en totalité le rez-de-chaussée de la casa de Pilatos:
Voici quelques aperçus de la visite:
Azuelos de l’Alcazar
Azulejos de la Casa de Pilatos
Et dans la rue, sur les murs d’églises, sur les panneaux indicateurs…
Comment les azulejos ont-ils été réalisés?
Cela pouvait consister en assemblage de mosaïques juxtaposées » les alicatados » qui consistait à découper des pièces de céramique monochrome selon un modèle préalablement dessiné. L’apogée de cette technique date du royaume nasride qui siégeait à L’Alhambra de Grenade.
La technique de la « corde sèche« , procédé d’origine musulmane, plus économique et plus simple à réaliser, se développa au XVe siècle et est encore utilisée aujourd’hui. Elle consiste à délimiter sur le biscuit (au moyen d’une poire à bec fin) les champs de couleur des azulejos par un trait (appelé improprement corde) composé d’un mélange d’huile et de pigments en poudre tel que l’oxyde de manganèse. Puis se développa la technique de l’arête où la délimitation des champs de couleur se faisait par de fines arêtes en relief. Il n’y a que 2 cuissons, celle du biscuit qui se fait à 980°C et après la corde sèche et application des émaux une autre cuisson à basse température entre 980-1080°C
Triana, quartier de Séville qui s’étend au bord du fleuve Guadalquivir, lieu ancestral de production de faïences et d’azulejos, quartier très animé où se trouve le musée de la céramique et des boutiques ou des ateliers de potiers.Les usines ont définitivement fermé leurs portes, la dernière en 2012 étant celle de Manuel Garcia Montalvan.
La renaissance connut l’arrivée à Séville d’un italien Nicoloso Francisco Pisano mort en 1529 à Séville qui apporta à Séville la connaissance de l’ornementation de la renaissance italienne, introduisit la peinture au pinceau qui se poursuivra jusqu’à aujourd’hui, mit en action sa vision commerciale et développa une production semi-industrielle en créant en particulier l’azulejo de arista ‘technique » à l’arête ») qui s’est substituée à celle de la corde sèche et a permis à partir d’un moule la reproduction des azulejos à l’identique, avec pour conséquence le développement d’un commerce massif.
L’époque baroque: un déclin économique et social de 1650 à 1700 fut suivi au milieu du XVIIIe siècle d’une extraordinaire vitalité des peintures sur faïence grâce à un équilibre entre une technique plus raffinée et une décoration plus expressive
La révolution industrielle des 19e et 20e siècles est représentée par les méthodes d’un anglais, Charles Pickman (1808-1893), qui introduisit d’Angleterre de nouveaux concepts de fabrication, de transport et de stratégies commerciales. Cette période est appelée la seconde renaissance de la céramique sévillane.
La contestation des méthodes industrielles apparut dès le milieu du 19ème siècle. La production industrielle massive s’est accompagnée rapidement d’une revendication de retour aux méthodes pré-industrielles qui a favorisé la création artistique
Les boutiques et ateliers à la sortie et dans les rues de Triana:
Elles ont remplacé les usines et proposent à la vente une grande variété de produits de caractère standardisé.
Le musée est construit à proximité du terrain où étaient extraits deux types d’argile depuis l’antiquité. Il donne à voir les oeuvres des premiers prix obtenus par les artistes concourant chaque année.
Plats ayant obtenu le 1er prix
A la sortie de la ville, la zone polygonale industrielle est occupée par de véritables supermarchés de la céramique contigus dont voici un exemple
Inutile de dire qu’on s’est senti submergé devant une telle abondance qui ne satisfaisait pas notre besoin de dénicher des objets simples décorés avec moins d’ostentation.
Forum de la céramique à Séville : un marché potiers se tenait à deux pas de notre hôtel. Découverte d’un stand de vente de matériel « esmalte y barro » intéressant à des prix attractifs et de contact très sympa (le vendeur m’a offert deux outils de sculpture) mais il faut voir le coût du transport. Arrêt au stand de Beatriz Renfigo Ruiz, qui a son atelier à La Triana et à qui j’achète 2 azulejos en photo ci-dessous.
On termine avec le stand d’Isabel Garcia de Valencina de la concepcion (qui s’exprimait très bien en français) dont les poteries en grès nous ont plu, sobres, délicates avec des émaux « maison » de belle composition.
Il semble que ce soit une activité qui a le vent en poupe. Quand on n’y connaît rien, comment se lancer ? Comment savoir si ça va vraiment me plaire, est-ce que c’est cher, ai-je des aptitudes ou bien est-ce trop difficile pour moi, que me faudra-t-il comme équipement chez moi?…
A mon avis il ne faut pas s’emballer et tu peux commencer à la maison avec de l’argile auto-durcissante qui coûte 20€/5Kg ou bien acheter un pain de grès ou de faïence à 10€/10Kg et la faire durcir en l’enduisant d’huile de lin. Regarde des tutos sur internet et commence en façonnant des objets à la main, en étalant ta pâte au rouleau à pâtisserie ou en sculptant une motte avec des instruments de cuisine. Tu laisses cours à ton imagination et tu peux même partager cette activité entre amis. Navigues sur la toile et lis quelques articles
Si ça te plaît et que tu brûles d’envie d’aller plus loin alors le mieux est sans doute de s’inscrire à un cours de poterie près de chez toi en commençant par le tournage. Tu pourras ainsi répondre à toutes les questions énoncées plus haut. Le coût dépend de la durée du stage. Un cours d’une heure coûte environ 15 à 30€, c’est plus ou moins cher si c’est un cours individuel ou collectif, s’il faut apporter sa terre ou si elle est fournie mais qu’elle doit être achetée (le plus souvent). Un stage d’une journée coûte de 70 à 90€, un stage de 2 jours au cours d’un week-end coûte environ 150 à 200€ et une semaine coûte environ 280 à 350€. C’est cher sans aucun doute mais si tu veux t’équiper toi-même d’emblée tu vas payer plus cher encore car il te faudra acheter les équipements et la formation d’après les tutos sera beaucoup plus longue et laborieuse que si tu prends des cours. Essaie de trouver un stage d’abonnement au mois ce qui n’est pas mal car tu t’obliges à y aller régulièrement, la formation est progressive et les tarifs sont plus attractifs. Les cours te permettent de poser des tas de questions et de comparer tes progrès à ceux des autres ce qui est toujours enrichissant. Surtout, ne te décourage pas et dis toi que la poterie c’est une école de patience et d’humilité. Si tu échoues, tu recommences et c’est valable pour les débutant comme pour les professionnels car les obstacles sur la route sont multiples. Pour être un bon tourneur il faut 10 ans d’expérience au minimum, ceci m’a été confirmé par de nombreux professionnels. Sache que pour faire une série identique de pots, de bols ou autres poteries il te faudra aussi une bonne dizaine d’années de pratique et encore, beaucoup n’y arrivent pas. Tu as fait de jolies pièces, tu les mets à cuire et déception certaines sont fendues et inutilisables. C’est normal, ça nous arrive à tous car il y avait des bulles prisonnières dans l’argile, un défaut de tournage ou un défaut de séchage…
Bon d’accord, tu es mordu(e)s, tu veux t’équiper (tout en continuant les cours) et tu veux aller encore plus loin. Alors tu te poses et tu réfléchis: que veux-tu faire ? C’est pour le plaisir ou pour essayer d’en vivre? Dans tous les cas il te faut un local, un accès à l’eau et à l’électricité et un budget d’équipement pour disposer d’un tour et d’un four sans compter les outils et les consommables. Le local c’est important d’y réfléchir parce-que la cuisson au four électrique dégage des gaz et qu’il faut un local bien ventilé, un garage ou un appentis par exemple. Pense aussi au raccordement électrique car un four peut nécessiter une alimentation triphasée. L’eau c’est moins important de l’avoir à proximité car tu peux disposer de bassines ou de bidons pour l’apporter. Il te faut aussi des étagères à l’abri du soleil et des intempéries pour faire sécher tes pièces. Pense à disposer ton petit atelier en 2 parties distinctes: humide pour la préparation de l’argile et la confection des pièces et sèche pour la cuisson et la décoration. Le budget d’équipement va peut-être d’aider à réfléchir car la poterie c’est une activité relativement onéreuse. Un tour de potier on en trouve à 200€ certes mais si tu veux réellement travailler tous les jours ou du moins plusieurs fois par semaine, alors il te faudra acquérir un tour plus robuste pour un budget de 1200 à 1800€. Un four électrique c’est environ deux fois plus cher mais tu peux tomber sur une bonne occasion. Méfie toi, regarde bien l’état des céramiques à l’intérieur car si elles sont cassées le coût de la restauration sera élevé. Vérifie bien les résistances qui ont une durée de vie limitée selon le nombre de cuissons et dont le remplacement coûte environ 300€. Pense aussi à la consommation électrique qui est de 10€/ cuisson environ. Tu peux aussi faire cuire tes pièces à l’atelier où tu prends des cours mais attention au choix de la terre car la faïence et le grès ne se cuisent pas à la même température. Si c’est pour essayer d’en vivre, vois si tu peux bénéficier d’une formation financée et reporte-toi au chapitre « peut-on vivre de la poterie ? ». Surtout, ne quitte pas la proie pour l’ombre comme dit le dicton car si aveuglé(e) par ton désir de poterie au point que tu envisages de quitter ton emploi actuel (qui te fais vivre) réfléchis plutôt deux fois qu’une car ce n’est pas demain que tu pourras en vivre. Au début, conserve ton emploi, fais de la poterie ton activité de loisirs principale en attendant de faire le grand saut.
La décoration des pièces c’est encore une autre activité pour laquelle il te faudra t’instruire et disposer de livres, documents, ne pas hésiter là aussi à prendre des cours. Ce n’est pas comme pour le tournage où c’est la main qui apprend grâce au contact répété avec la terre. Pour la décoration il faut disposer de connaissances artistiques dans le graphisme, le dessin, la peinture et en somme tous les arts plastiques te seront utiles pour utiliser les engobes qui sont des colorants à base d’argile appliqués plutôt sur la faïence que sur du grès pour en faire des objets de décoration. Pour les émaux qui recouvrent le grès et qui servent à faire des objets utilitaires d’usage alimentaire, c’est très différent. Les émaux sont composés par assemblage de substances chimiques dans des proportions très rigoureuses et il te faudra donc acquérir des bases de chimie. Reporte-toi au chapitre « engobes-émaux« .
24/04/2024 Comment faire une patine sur une statue ou un objet en céramique?
J’ouvre un chapitre totalement inconnu pour moi, utilisé par des artistes depuis la plus haute antiquité. On est loin de la céramique et on entre dans les arts plastiques ce qui requiert une formation et un long apprentissage. Comme toujours, on cherche une solution rapide répondant à un besoin immédiat, en l’occurrence, comment réaliser la patine de ma statue calliope que je viens de peindre en blanc. Une amie m’aide en m’envoyant une référence: le site de Melusine à Sassenage, association de potières et de potiers qui me fournit quelques indications à ce sujet: sur la statue déjà peinte en blanc, déposer de la bougie fondue puis gratter et appliquer de l’encre de couleur. Ce site propose aussi d’appliquer de la gomme laque qu’on laisse sécher puis cirage ou volutes de fumée ou encore fusain broyé et enfin cire d’abeille. Chantal a déjà fait la première proposition sur une potiche et me met en garde car si le résultat est beau, la bougie fondue va beaucoup alourdir la statue. Donc je pars sur la deuxième proposition. J’ai confectionné un mélange à base d’huile de lin (50%), d’essence de térébentine (40%), de gomme arabique(5%) et de teinte bois (5%) que j’ai appliqué sur la statue et que j’ai frotté avec plusieurs feuilles de papier journal. Lorsque c’était sec, je ré-enduisais et frottais jusqu’à obtenir un aspect gris entrelacé de très discrètes nuances de couleur ( vert, rouge ou bleu). Une fois cette patine bien sèche, je l’ai cirée à la cire d’antiquaire transparente en deux couches, puis lustrée avec un chiffon de laine. Le résultat était ce que j’attendais, il donnait une teinte gris clair d’aspect vieilli avec renforcement gris foncé des reliefs. Seule inconnue, est-ce que cette patine résistera au temps? On pourra toujours refaire l’opération si la patine s’atténue.
La création à partir de la porcelaine est souvent délicate et nécessite un apprentissage en particulier parce-que la porcelaine conserve la mémoire de la forme et qu’il faut savoir la tourner ou la modeler d’un seul jet sans avoir à s’y reprendre. D’autre-part elle est plus fragile que le grès à la cuisson et on a souvent de la casse.
On peut y remédier en utilisant de la porcelaine papier qu’on achète chez son fournisseur habituel, attention au coût : 40€ le pain! . Elle peut s’étaler au rouleau ou à la croûteuse en de fines lamelles avec lesquelles on façonne ses créations comme c-dessous
01/05/2024 La pièce s’est brisée en la prenant délicatement par le bord des ailes car très fragile en cours de séchage. Peut-être parce que je n’avais assemblé à la barbotine que le dessus des jonctions entre le corps et les ailes et pas encore le dessous mais comment faire pour la retourner sans prendre le risque de la briser? Bonne leçon, à refaire en plus solide dans les jonctions et plus délicat dans la manipulation.
Cela fait presque 18 mois que je me suis lancé dans la poterie aux côtés de ma compagne qui en faisait depuis 12 ans, suis devenu auto-entrepreneur, avec un N° de SIREN, une assurance professionnelle, ai investi en achetant un four électrique, une croûteuse, un tour, et la matière première, j’ai ouvert une boutique en ligne, nous avons beaucoup travaillé à créer des objets utilitaires et décoratifs, et à ce jour on a encaissé seulement 300€ au cours de deux marchés de Noël. Résultat, si on devait en vivre on serait à la rue et au pain sec. Une jeune amie potière a ouvert sa boutique dans un village il y a 14 mois et a réussi à se payer un petit salaire au bout d’un an, les ventes et les cours ne permettant habituellement que de payer le loyer de la boutique, les taxes et la facture d’électricité (un four ça consomme!) soit environ 500€/mois. Un peu décevant et même si on est passionné on ne peut pas éviter la question de la commercialisation de son travail. Alors cet après-midi j’ai écouté la session organisée par le » collectif-ceramistes.org » animé par Jérome Roussel sur le thème « Optimiser la commercialisation de la céramique dans les petits ateliers d’aujourd’hui »
Il s’agit d’une intervention récente datant d’octobre 2023, organisée par le collectif national des céramistes en réponse à l’enquête menée par la commission qui a fait remonter cette question prioritaire parmi les potiers. Le marché de la céramique est en pleine transformation et s’il y a 30 ans on pouvait s’installer et vivre de son art, aujourd’hui cela paraît plus difficile au point qu’on se demande si on peut vivre de la transformation de la terre. Une enquête de conjecture menée par la commission aurait montré effectivement que le marché de la céramique ne se porte actuellement pas bien.
Voici les questions que pose Jérome ROUSSEL :
1/ Quels sont mes clients? Un exemple de ce céramiste passionné d’encens qui veut vendre des céramiques pour contenir de l’encens. Après enquête, marché étroit, 15 acheteurs potentiels, bien sûr, c’est insuffisant et alors je continue ou je change ma production? Si je ne change pas, je vais dans le mur, heureux mais dans le mur. Jérome lui même a passé 4 ans a faire des marchés et zéro de chiffre d’affaire ce qui entraîne un doute sur soi-même, une remise en question. Donc il faut se poser la question: où sont mes clients? S’ils ne sont pas sur les marchés, où sont-ils, où vont-ils en vacances, de quel budget disposent-ils ? …Si je fais des théières, il me faut trouver les amateurs de thé, si je fais des pièces haut-de-gamme pour restaurants, dois-je faire du porte-à-porte pour trouver un restaurant qui me les prenne ou ne puis-je pas trouver d’un seul coup une centaine de restaurateurs qui accèdent à ma production? Donc: il me faut m’adapter à ma clientèle et savoir où je peux la trouver
2/ Quels sont mes concurrents? qui sont-ils et que font-ils, je dois regarder leur travail en toute objectivité. Si je fais de l’utilitaire, j’ai beaucoup beaucoup de concurrents dont IKEA (on peut ajouter Maisons du Monde, Centrakor… la liste est longue) qui produisent des articles dont le design est remis au goût du jour, pour un prix modique. Alors bien sûr le potier s’indigne » oui mais moi c’est fait manuellement, chaque article est unique » oui certes mais est-ce un argument entendu par l’acheteur ? C’est pire sur Internet où l’acheteur doit trouver la réponse à sa quête sur votre site en 5 secondes sinon il zappe. Au début de son expérience personnelle, Jérome avait comme concurrents sur les marchés TOUS les potiers présents. Il les interrogeait, les observait, épiant même leurs ventes essayant de deviner ce qui pouvait attirer le client chez celui-ci plutôt que chez celui-là et se posant la question: comment s’y prennent mes concurrents et est-ce que ça marche?
3/ Qu’est-ce qui me distingue de mes concurrents? Pour m’insérer dans une place, qu’est-ce qui va faire qu’on va venir m’acheter. Si je fais de la production utilitaire en faïence ou en terre vernissée, nombreux seront mes concurrents et quelle va être la plus-value de ma production par rapport à celle du voisin?, Qu’est-ce que j’apporte en plus? On peut se dire « on verra bien » mais si je souhaite communiquer sur mon travail, il va falloir que je mette en avant CE QUI ME CARACTERISE car il y a autant de sensibilités qu’il y a de potiers et l’acheteur va acheter une histoire. Donc: Identifier sa propre sensibilité et la mettre en valeur.
Faut-il envisager d’adhérer à une association, à un groupe, à un collectif de potiers..? car selon l’adage « l’Union fait la Force »
TROIS INTERVENANTS: 1/ Sarah Heng 2/ Frédéric Le Fur 3/ Fanny Dauthez
Sarah HENG, ancienne commerciale d’entreprises, reconvertie en « agent de céramistes » qui a créé « Minuit céramique » en 2020 avec une amie potière. Elle intervient en tant qu’agent pour trouver une commercialisation avec un objectif financier, de commercialisation et de communication en reprenant le modèle de la gestion d’entreprise. Elle travaille avec une quarantaine de céramistes, organise des marchés de potiers en ligne et des ventes éphémères, des ventes thématiques. Entre les petits ateliers qui font une centaine de pièces et les manufactures qui en font 3000, il manque des céramistes qui pourraient répondre à une production de quelques centaines de pièces, d’où l’idée de grouper les petits ateliers en vue de commandes communes. Un agent prend en charge les commandes, négocie le prix, structure les artisans, présente un devis…Personnellement je trouve qu’on entre là dans « LE MARCHE » avec tout ce que cela implique et l’approche est plutôt industrielle qu’artisanale.
Frédéric LE FUR, potier lui-même, membre actif de deux associations du sud-ouest « Terre-et-terres » et « Terres neuves du Sud-Ouest » qui a ouvert 4 boutiques collectives à Montauban, Moissac, Carcassonne et St Cirq Lapopie. Les boutiques regroupent une vingtaine d’exposants qui se relaient environ 2j/mois pour tenir la boutique. Dans les lieux touristiques les boutiques ne sont ouvertes que pendant 6 mois alors qu’à Montauban c’est ouvert toute l’année pour un loyer de 800€, loyer beaucoup plus élevé à Carcassonne mais 2 millions de visiteurs/an. Le chiffre d’affaire est d’environ 7000 à 8000€/an en moyenne mais certaines peuvent faire 6000€ en un mois alors que l’autre boutique pendant le même mois ne fera que 250€. Les adhérents n’avancent aucun frais et paieront un fixe égalitaire et une part variable au prorata de leurs ventes respectives. Par exemple, celui qui aura vendu 20% des ventes de la boutique paiera 20% de la facture d’électricité. La décision d’ouvrir une nouvelle boutique se prend en assemblée générale. Ce travail d’équipe mérite les applaudissements et les encouragements, un bon exemple à suivre.
Fanny DAUTHEZ de « l’Institut National des Métiers d’Art » association qui dépend des ministères de la Culture, de l’Economie et de l’Education Nationale. J’ai personnellement trouvé que son intervention était décalée par rapport aux préoccupations des céramistes et par rapport au thème proposé, un peu trop « parisien chez les ploucs ». Dommage, ce pourrait être un organisme fédérateur mais probablement trop dispersé.
28/02/2024: Comment vendre nos pièces?
Il n’y a pas 36 manières de pouvoir écouler sa production: exposer sur les marchés, les présenter dans une boutique, diffuser par Etsy.com ou par les réseaux sociaux.
On a commencé par envoyer une candidature à 7 marchés de potiers. A ce jour 4 d’entre-eux ont répondu négativement arguant du fait qu’il y a pour la plupart plus de 100 candidats pour 10 à 20 places d’exposants. On attend les autres réponses mais ça paraît difficile. Comme tous ces marchés demandent si on adhère à une association de potiers, je suppose qu’adhérer à une association doit faciliter le ticket d’entrée.
Pour la boutique, il faut soit adhérer à une association comme décrit plus haut et s’engager à être présent physiquement dans la boutique de l’association une à 2 journées par mois. On peut aussi participer à des boutiques éphémères mais il faut également être présent. On peut aussi conclure un accord avec des commerçants locaux type boutique de cadeaux, fleuristes…
Il reste Etsy.com et les réseaux sociaux. Pour Etsy, les avis des internautes sur les réseaux de potiers sont très partagés: site non sécurisé, risque d’arnaque, d’autres sont enthousiastes, on n’a pas exclu ce choix mais on va tenter l’autre voie: les réseaux. Pour vendre en ligne, il faut tout-d’abord rendre le site visible, attrayant et que toute la chaîne d’envoi puisse suivre. Après avoir interrogé des céramistes qui ne commercialisent leurs produits que par ce moyen, toutes nous ont clairement dit qu’il faut être très actif sur instagram, tik-tok.. à savoir qu’il faut communiquer plusieurs fois par jour! C’est une activité qu’il est difficile d’assumer aussi, pour nous lancer, on va faire appel à une jeune personne qui maîtrise parfaitement ce mode de communication et qui va nous aider à développer le site de vente en ligne.
Ta CREATION ne peut se VENDRE que si elle est VISIBLE, après on verra
15/04/2024 Quelques réflexions sur le même sujet. Si ce blog-ci est bien visité il n’en est pas de même de la boutique en ligne qui est au point mort. Il faut alors faire sa propre auto-critique: 1/ on n’entretient pas la boutique en ligne 2/ on ne communique pas grâce aux réseaux 3/ on n’a pas de ligne de production. Il ne faut donc pas en rester là et la décision a été prise en répondant à rebours aux 3 critiques: 1/ Préparer une ligne de production avec une série de bols, tasses, coupes et coupelles, assiettes…, ce qui veut dire travailler beaucoup 2/ Quand cette ligne de production sera prête, la faire connaître par les réseaux. J’ai déjà pris contact avec une personne qualifiée qui va m’initier 3/ Entretenir la boutique en ligne au quotidien en y mettant ou en retirant des articles, en embellissant le site et en le rendant attractif ce qui sera la dernière étape.
28/09/2024 Si tu ne bouges pas, tu n’avances pas
Pour la vente, on n’a pas avancé d’un pas mais pour la production on a beaucoup créé, motivés par le marché de potiers d’Auvillar auquel on va participer. J’avoue n’avoir rien fait , ni pour les réseaux ni pour la boutique en ligne, ni pour Etsy…et donc, aucune vente. Je me dis que si nous n’avions que cette activité pour vivre on aurait certainement arrêté depuis longtemps mais… pas sûr car on aurait peut-être trouvé le temps, l’énergie et les moyens de se RENDRE VISIBLES.
22/11/2023 Un projet de commande pour une amphore à vin en vue pour élaborer un vin du terroir dans sa terre d’origine, idée originale qui va nous amener à comprendre les mécanismes d’échange entre le raisin et son environnement. On part de zéro et tout ce qu’on a fait sur l’argile du jardin va nous servir à produire une argile qui était depuis 2 siècles utilisée par une centaine de potiers qui rayonnaient dans la région. Avant de se lancer dans la fabrication du contenant, un travail préparatoire s’annonce: bien connaître cette argile, dont la composition est déjà connue et référencée mais dont on ne connaît pas la porosité ce qui est essentiel pour le vin. Ceci conditionnera l’épaisseur du vase. Etant limités par le volume du four 65cm de hauteur sur 45cm de largeur, on a décidés de commencer par une amphore ovoïde qui puisse entrer dans le four comme ci-dessous.
24/04/2024 En panne car le client n’a plus donné de nouvelles et n’a pas apporté l’argile spécifique donc on va s’orienter vers un autre projet: réaliser une amphore ou une grande vasque qui sera modelée et cuite sur place, inspirée de la coutume africaine. Les réseaux me donnent des pistes: Maryse Sudre « montée très très lente « / Raymonde Duque Vanlerberghe « bien la protéger de l’humidité, du soleil tournant »/ Francis Schmitt « contacter Thiébaut Chaguier à Taintrux dans le Vosges qui a fait un four éphémère pour une oeuvre monumentale/ Yveline Kerdaffrec – La terre en feu « les terres Apache et Rif qui sont micassées et qui polies deviennent très dures et fermées, on peut ajouter de la sigilée de la même terre. La terre doit être parfaitement sèche et la courbe de cuisson très lente les deux premières heures, juste pré-chauffage avec du charbon de bois ou du coke, voir son blog http://laterreenfeu.canalblog.com . Problème de la sole, de l’alandier, faire la pièce sur la sole, c’est jouable » et Françoise Laurent » utiliser une terre réfractaire qui supporte les chocs thermiques et en grosse chamotte: terre Baillet couleur de pastille bleue ou verte pour du grès beige, PRAM pour le grès blanc et RIF qui est ma préférée, rouge avec des paillettes de mica qui convient très bien aux cuissons primitives Les conseils de >Solargil RIF chamotte 35% 0-1,5mm . Cuite vers 800°C résiste aux chocs thermiques, cuite entre 1000°C et 110°C résiste au gel »/
Nous avons commandé 50Kg de terre du RIF chez Solargil et azllons préparer ce projet qui sera mis en oeuvre dans un mois quand la météo sera plus clémente car il ne faut pas trop d’humidité mais temps pas trop sec non plus.
Une sélection de nos créations a été déposée sur notre site « saintjeanceramique«
Tous les articles ont tous été fabriqués à la main, des pièces uniques en grès émaillé haute température. Si un article vous plaît nous pouvons vous l’envoyer, ou bien en réaliser un ou plusieurs à votre convenance.
La visite de marchés de poteries est très utile. Dans le sud-ouest, nous sommes allés à Auvillar l’année dernière, très intéressant et de bon niveau. Cet été nous avons visité les marchés de Giroussens, de haut niveau, attirant des artistes de toute la France. Puis Lauzerte, plus modeste mais qui donne envie de poursuivre, puis Caylus pour la 2ème fois qui est très plaisant et qui accueille de nouveaux participants dont Olivier Roche qui fait un travail remarquable et qui a accepté de répondre à bien des questions. Le 8 septembre prochain, départ pour Lyon au marché des Tupiniers, très célèbre et dont je relaterai ici prochainement la visite.
Marché regroupant 120 exposants venus de toute la France (et quelques uns des pays voisins) dont les créations très variées donnent le tournis et justifient plusieurs passages: de la céramique utilitaire sous toutes ses formes et ses couleurs mais aussi des oeuvres décoratives et un stand réservé au thème de cette année : « cuire et conserver » mis à l’honneur par un groupe de jeunes femmes céramistes qui se sont unies sous l’appellation « FAIRE argile« pour créer un concept d’objets culinaires simples issu de techniques ancestrales. Nous apprenons que des droits d’extraction très onéreux sont réclamés pour l’exploitation des carrières des producteurs d’argile qui risque de mettre en péril l’équilibre financier des plus petits d’entre eux.
Il m’est apparu impossible de présenter ici l’ensemble des créations et injuste de n’en présenter que quelques unes mais il faut faire un choix, alors c’est au hasard des rencontres et des échanges avec les céramistes et donc en toute subjectivité que je dépose ici quelques images. Il me faudra néanmoins attendre les réponses à ma demande d’autorisation effectuée auprès de chaque créateur sollicité.
Pour l’anecdote, une petite escapade à la Croix-Rousse a guidé nos pas vers un atelier de céramistes : Beate Ronnefarth et François Villalba : la porcelaine pour Beate et le grès pour François. Ils étaient présents sur l’expo et occupaient sur le stand 29. Nous avons discuté avec François qui était chercheur à Toulouse pendant 20 ans et qui a tout quitté pour aller se former à la céramique pendant près de 2 ans avant de venir s’installer récemment à Lyon.
Stand N°68 de Capucine Pageron, issue du monde du design d’espace. Ses couleurs flashy, ses formes plutôt « déformées » sont très loin des standard habituels mais ça vous accroche, ça vous surprend et finalement cette créativité originale est vivifiante.
Capucine Pageron
Stand N° 17 de Marion Leysseneà qui j’avais acheté un plat au marché de Giroussens en 2022: travail de porcelaine toujours aussi fin et délicat
Stand N° 96 de Yuko Kuramatsu, d’origine japonaise installée à Poitiers
Très beaux assemblages originaux de porcelaine
Yoko Kuramatsu
Stand N° 97 : Aster Cassel, installée à Giroussens dans le Tarn: un monde fantasmagorique en porcelaine
Aster Cassel
Stand N°33 : Cécilia De Bastiani, résidant près des ateliers de la céramique à Dieulefit, haut-lieu de formation à la céramique, dont les variantes de couleur sur porcelaine sont du meilleur goût
Cécilia de Bastiani
Stand N° 61: Azeline Tolmbaye dont l’ours polaire attire les regards.
Très belle oeuvre
Azeline Tolmbaye
Stand N°53: Estelle Robert : de belles couleurs dans un stand bien présenté
Stand N° 81 Gwenaël Hemery : « à boire et à manger » et pour s’amuser
Gwenaël Hémery
Voilà, je m’arrête là mais j’aurais tant aimé illustrer ici tous les stands, merci à ceux et celles qui m’ont répondu très courtoisement en m’autorisant cette publication.
Cette 38° édition a été remarquablement organisée par l’équipe des Tupiniers de Lyon avec son partenaire Ateliers d’Arts de France. Il était très plaisant de circuler parmi tant d’oeuvres d’art avec possibilité de discuter avec les créateurs.
Sur le retour, je n’ai pu m’empêcher de penser à eux en me demandant s’ils arrivaient à vivre de leur travail, si les efforts consentis apportaient une récompense autre qu’une passion dévorante. Bravo et bonne chance à vous !
L’association terres-et-terres ( Giroussens ) présentait ce week-end comme chaque année une exposition (allées François Verdier à Toulouse) des dernières créations de 50 potiers et céramistes. C’était pleinement réussi, beaucoup d’oeuvres décoratives, certaines imposantes, et des variations de techniques, de terres, de gammes de couleurs et de formes, si bien qu’aucun stand ne pouvait être comparé aux autres: bravo aux sélectionneurs, exercice difficile!
Les artistes avec qui j’ai échangé ont tous accepté que je présente ici quelques unes de leurs oeuvres, je les en remercie:
Dés l’entrée, 1er stand, celui de Barbotine Ciselet, qui a son atelier au 22 rue de Lilas à Toulouse. Des personnages en grès, teintes pastel qu’on croirait tout juste sortis d’un livre de Charles Dickens, émouvants et drôles.
Barbotine Ciselet
Plus loin, Hélène Jous, qui enseigne dans son atelier 8 rue de l’étoile à Toulouse, dont j’avais déjà admiré les oeuvres aux Tupiniers. Une ou plusieurs couches de grès recouvertes de sable ou de lave cuits dans un four anagama.
Hélène Jous
Très proche, Océane Madelaine, personne très accueillante, tout sourire. Elle travaillait et enseignait à La Grace près de Toulouse et a déménagé à Ploumoguer en Bretagne. Devant moi deux de ses anciennes élèves se sont arrêtées pour la saluer, la remercier pour son enseignement remarquable, lui acheter ses livres et la féliciter pour ses oeuvres, « toujours d’aussi grande qualité »
Océane Madelaine
De l’autre côté, le stand « accroche-coeur » deSarah Gatin qui vient de Lasalle ( Gard) dans le haut-pays cévenol que j’interroge et qui répond aimablement: poteries en grès, émail et sable, cuisson au gaz. Très beau travail, très fin, qu’on a envie de regarder et de toucher.
Sarah GatinSarah Gatin
Enfin, dans l’autre allée, Emmanuelle Manche, (49 Rue De La Savaterie 78700 Conflans St Honorine) qui présente une série de gobelets, tasses, coupes, coupelles, pots, tous d’épaisseur si fine qu’on s’attend à de la porcelaine. Non, c’est du grès qu’elle fait venir d’Allemagne, délicatement sculpté à l’extérieur, avec un émail satiné de couleur pastel à l’intérieur, très joli travail.
Emmanuelle Manche
Je n’oublie pas de nombreux autres artistes présents qui ont retenu mon attention, ma curiosité et mon admiration.
Le 30ème marché de potiers d’Auvillar accueillait 60 exposants et organisait des animations. Comme sur tous les marchés un espace était dédié à une oeuvre sélectionnée par les principaux artistes.
Mon « coup de coeur » est allé à ce vase de Christine Waxweiler de St-Sornin-Leulac en Haute-Vienne. La composition et le rendu des émaux de couleur sur grès émaillé blanc nacré m’ont fait penser aux tableaux-céramiques-paysages de Jean Girel exposés au musée de la céramique de Sèvres à Paris
Vase de Christine WaxweilerStand de Christine Waxweiler
Ici, l’oeuvre tout en rondeurs de Céline Cavallin de Daux (Haute-Garonne ) artiste-céramiste-designer qui sait mettre en valeur sa créativité .
Céline Cavallin
26/12/2023 Participer à un marché de potiers?
C’est décidé, on va déposer notre candidature pour les marchés de potiers des environs. Ce sera pour cet été et pas trop loin, j’ai envoyé la demande à Caylus, Saint-Céré, Auvillar, Lauzerte, Argentat, et prévois aussi Uzech-les-Oules. Ils demandent tous à peu près la même chose: un justificatif d’exercice de moins de 3 mois, c’est-à-dire une inscription à la chambre des métiers, une assurance professionnelle que j’ai prise ( 94€ à l’année à la MAAF) , une photo du stand et 3 à 4 photos des pièces exposées. Le coût est d’environ 85€ pour un emplacement de 4x2m. Les dates limites de dépôt de dossier sont toutes au 31 janvier pour les marchés de l’été. Maintenant, il faut réfléchir: que veut-t-on exposer? de l’usuel ou du décoratif. On a opté pour le décoratif : potiches, vases, statues, carreaux, … car dans l’usuel à usage alimentaire, il y a beaucoup de concurrence, très souvent de bon niveau et il paraît difficile de s’y faire une place. Cependant, emporter des objets artistiques, parfois de gros volume, engendre des contraintes de logistique et des coûts qui demandent un peu de réflexion. Dans les jours qui viennent il va falloir faire une photo de stand à envoyer pour la candidature.
24/04/2024 Notre candidature acceptée pour le prochain marché d’AUVILLAR : 12-13 octobre 2024
La préparation : avoir du stock donc tourner un maximum de pièces, étaler des plaques à la croûteuse pour les assiettes et rouler des colombins pour les potiches. Il faudra exposer environ 40-50 pièces utilitaires et 20 pièces décoratives mais prévoir du stock dans ses cartons. Comment construire un stand? Il faut respecter le règle des 3: 3 couleurs maximum, 3 niveaux de hauteur, 3 pièces à mettre en valeur. Séparer en deux endroits physiquement distincts les pièces « utilitaires » de celles du design. Il faudra préparer l’emballage pour le transport et prévoir aussi les emballages pour les clients, noter les prix de chaque article, penser au moyen de paiement (espèces, chèque sûrement mais étudier la possibilité de carte bancaire donc se renseigner). Prévoir une carte de visite avec nos coordonnées, un petit carnet pour noter d’éventuelles commandes particulières.
Schéma de stand
Notre projet: deux ensembles de 3 tables de 3 niveaux (70, 90, 110) de 150x50cm réunies au milieu par 3 tables de 3 niveaux (75, 85, 95) avec des étagères dans le coin du fond à gauche et des supports de lampes à droite. Pieds en métal, tables en bois. Il faut penser aussi à trois impératifs: le moyen de transport (poids et encombrement), l’assemblage-démontage (facile) et le caractère modulaire c’est-à-dire pouvant être disposé sous une autre configuration selon les contraintes imposées. Par exemple, ici la présentation est faite pour un emplacement linéaire de 4mx2m ce qui est habituel. Si c’est 3m linéaire, on peut supprimer les tables intermédiaires. Si c’est une disposition en angle, on peut assembler les tables perpendiculairement… Reste à trouver les matériaux et accessoires.
1er et 2 Juin 2024 Visite du marché de Giroussens
Organisé comme chaque année par l’association Terres-et-terres, ce marché a encore attiré énormément de visiteurs cette année. Son implantation a été modifiée, situé dans la partie haute du village, avec entrée à proximité du musée. On pouvait ainsi cheminer par les ruelles en pente comme dans un chemin initiatique jusqu’à la place du village en haut. Les exposants présentaient des oeuvres résolument décoratives, peu d’entre-eux exposaient des pièces utilitaires. Chaque stand offrait à voir un ensemble homogène de pièces dans sa présentation (par les formes, les couleurs, l’aspect brut ou peaufiné, la rudesse ou la délicatesse, la signifiance, l’expression picturale, … Pour le visiteur, l’avantage est qu’on pouvait d’un coup d’oeil décider de choisir les stands qu’on souhaitait approcher de plus près. L’inconvénient à mon avis c’est que ça retirait un peu l’envie de découvrir et on défilait plutôt avec un regard d’observateur dans un musée (attentif, curieux, parfois émerveillé) qu’avec celui d’un visiteur qui aurait le plaisir de chercher à dénicher un objet en vue de l’acheter.
C’est toujours un vrai plaisir de voir des créateurs qui rivalisent d’imagination et de parfois recueillir les confidences de certains d’entre eux qui font part non de leurs secrets mais de leur quête, de leurs difficultés dans la recherche. Certains vont même jusqu’à maîtriser toute la chaine de leur création depuis l’extraction du grès, la fabrication des outils, du four, et la composition des émaux à partir de substances naturelles minérales ou végétales.
15/06/2024 Le stand est terminé
Six présentoirs sur 4m de large et 80cm de profondeur avec pieds en rectangle en fer et fines entretoises, prêt à recevoir les poteries.
31/07/2024 Affiche du marché de potiers d’Auvillar
Voici l’affiche du marché pour lequel nous nous préparons
On va préparer le stand comme pour le présenter, seul moyen de faire l’inventaire de ce qui mérite d’être exposé
08-09 Août 2024 Expos à Biarritz
Lors d’un cours séjour à Biarritz, visite à l’expo de créateurs au Casino
Dès l’entrée le regard est attiré par les sculptures en raku de Christian Martinon qui exerce son art à Gourdon (Lot) et qui a 30 ans de métier. Il affectionne plus particulièrement les grosses pièces et il en présentait quelques unes sur son stand. N’ayant aucune expérience du raku, je ne me suis jamais attardé sur les oeuvres en raku présentées sur les marchés de potiers mais là j’ai eu le coup de foudre, quelle élégance, quel raffinement, jusqu’aux gouttelettes qui ruissellent sur l’étole transparente de son « Aurora« .
Le lendemain, nous étions invités au vernissage de Joël CAZAUX, céramiste de renom installé à Biarritz, issu d’une célèbre famille de potiers qui l’année dernière fêtait son 130 ème anniversaire. Les pièces exposaient illustraient avec brio une continuité dans la créativité au cours des 3 dernières générations, dévolue pour une grande part aux très beaux objets, émaillés à l’or, au platine ou autres émaux métalliques. L’embellissement des belles demeures est une autre branche d’activité, exercée sur commande : fresques, frontons, encorbellements, décoration intérieure.
27 août 2024 Fresque pour le marché d’Auvillar
Une fresque de 30 carreaux vient d’être terminée. Le marché couvert occupe le centre et tout autour ont été disposé des carreaux représentant des personnages stylisés que j’ai pu observer sur les marchés cet été et qui m’ont inspirés pour le dessin. Si jamais, par hasard, l’un d’entre-eux se reconnaissait – ou bien qu’un proche le reconnaisse – lors de la visite du marché de potiers (je ne le souhaite pas spécialement), j’en serais ravi.
marché d’Auvillar 2024: un aperçu du centre de la fresque qui y sera exposée
22 Septembre 2024: LES ALLEES CERAMIQUES – Toulouse
L’association Terre-et-terres organisait ce week-end l’exposition de 50 céramistes et potiers aux allées François Verdier à Toulouse. En ce dimanche pluvieux mais doux, pas trop d’affluence en matinée ce qui permettait de circuler aisément et de profiter pleinement de cette Expo-Vente de très belle qualité. On n’y rencontre que des professionnels aguerris prompts à partager leur expérience avec les visiteurs. Voici le trois stands qui ont accroché mon regard:
Marine ROUSSEL qui a son atelier à Saint-Jean-du-Gard, un haut lieu du tourisme cévenol. Elle a 15 ans d’expérience du travail du grès et de la porcelaine et cela se voit. Quand on connaît un peu les difficultés du tournage de la porcelaine, j’acquiesce lorsqu’elle me dit que le passage au grès lui accorde un peu de repos. Tout est bien tourné, régulier et le travail de décoration est à l’avenant, sgraffité puis brossé à plusieurs reprises sans décoration superflue, ça donne des pièces de caractère, discrètes, élégantes et très plaisantes à regarder.
Marine RousselA gauche, porcelaine, à droite grès blanc
Géraldine PERICH « Si terre m’était contée », installée à Méreuil (Hautes-Alpes) expose un stand qui fait s’arrêter le visiteur. De la sigilée enfumée sur faïence, étalement de 4 couches de sigilée avec des tons pierre et des tonalités orangées et de grandes pièces comme ce grand plat (photo) dont on se demande comment il tient debout sur son panneau de bois. Elle précise que la cuisson se fait en four électrique, même pour les grandes pièces.
Grand plat : sigilée sur faïence
Thierry LUANG GRATHvient de Sains-lès-Fressin (Pas-de-Calais ) et présente un seul stand suspendu par deux lanières contenant uniquement des bols. Mais quel bols, je n’en avais encore jamais vus de tels: de la terre repoussée, sculptée, ciselée avec une telle finesse qu’il faudrait une loupe pour en apprécier le détail. Seul l’intérieur est émaillé. Certes, pour ses pièces il faut ajouter un zéro au prix des bols présentés sur ce marché mais j’avoue que ce sont des pièces hors-norme, qu’on croirait plutôt découvrir en musée ou dans une galerie d’art que dans une expo grand public. A voir et à revoir… à la loupe!
Une vingtaine de bol seulement mais quels bols et quel artiste
12 et 13 Octobre 2024 participation au marché d’Auvilllar
Ce week-end se tenait le 31ème marché-potier d’Auvillar, Tarn-et-Garonne, auquel nous participions, Chantal et moi. Il réunissait 66 potiers venus de toute la France et de Belgique répartis en deux endroits, sous la halle 18ème et dans la cour du château.
Notre stand ci-dessous:
Nos voisines excellent toutes deux dans la cuisson raku:
Anne-Marie PIOMBO – Narbonne – présentait de beaux vases et des pièces originales issues de son imaginaire fertile
Vase de Anne Marie PIOMBO
Dany PAYET – Chateaurenard (13) – exposait une très belle collection de boules, vases, coupes de couleur ivoire ou chamarées
Boules et vases de Dany PRAYET
Ludovic DEMOUGE vit à Treignac (19) sur le plateau des mille vaches. Son éthique en poterie est de n’utiliser que l’argile proche de chez lui qu’il puisse extraire de ses mains, de la recouvrir d’une sigillée de même origine et de cuire en four gaulois à tirage direct construit en terre-et-paille. Ses recherches l’ont conduit à faire surgir du passé les usages anciens. Cela donne des pièces de couleur brune, très fines et dont le toucher s’apparente à celui du bois
Ludovic Demouge
Karine DURAND vit à Jussac (Cantal) et tout dans ses créations nous ramène à l’univers re-visité de notre enfance. Elle redonne vie à des boîtes métalliques anciennes en les transformant en véhicules pour animaux foldingos.
A voir aussi ce que j’appellerais ses « enfants de la balle »
DESCRIPTIF DES BONNES PRATIQUES DE FABRICATION DANS UN PETIT ATELIER DE CÉRAMIQUE
Nom de l’entreprise : CMSJ (Céramiques de Mont-St-Jean)
Adresse: 2, route du burgaud 82600 Aucamville
N° SIRET: 328 192 398 00225
Nom du gérant: PORTALEZ Daniel
(Document mis à jour au 17 juillet 2023)
MODE DE FABRICATION : Je fabrique dans mon atelier une production soit rattachée aux arts de la table soit artistique, entièrement faite à la main en pièce unique ou en très petites séries (en moyenne 15 à 20 pièces maximum). Chaque pièce sortant de mon atelier est passée entre mes mains et j’ai effectué manuellement toutes les opérations du début à la fin. Cela explique les différences que l’on peut noter d’une pièce à l’autre ce qui fait que se vérifie dans ma production le principe caractéristique des ateliers de métiers d’art : « le même n’est pas l’identique ». Ainsi deux bols qui pourraient sembler être les mêmes ne sont en aucun cas identiques comme le sont deux bols issus d’une chaîne de fabrication industrielle.
J’assure personnellement le contrôle qualité à toutes les étapes de la fabrication et écarte systématiquement les pièces défectueuses en les recyclant le cas échéant. Ce contrôle est extrêmement sévère : il en va de la réputation de mon entreprise et de sa survie dans un marché très pointu.
TECHNIQUE GÉNÉRALE UTILISÉE : Le règlement 2023/2006 CE du 22 décembre 2006 outre l’obligation de transformer les matières premières conformément aux « Bonnes Pratiques de Fabrication » (BPF)
La technique de fabrication que j’utilise conformément aux « Bonnes pratiques de Fabrication » (BPF) du règlement 2023/2006 CE du 10 décembre 2006, est inspirée de celle qu’employaient les artisans traditionnels de mon secteur géographique mais n’utilise ni les mêmes matières premières ni les mêmes processus de fabrication. Ce n’est donc pas une terre vernissée traditionnelle ou une terre à brique comme on la rencontrait dans cette région mais un grès de haute température tout à fait apte au service des arts de la table. Les matières premières utilisées sont toutes autorisées et conformes comme le montrent les fiches de données de sécurité jointes à ce dossier. Elles sont transformées en respectant strictement les préconisations des fournisseurs ainsi qu’il est expliqué dans le présent document. Les pièces que je mets sur le marché sont donc nécessairement conformes et ne présentent aucun risque pour le consommateur final. Le certificat de conformité joint à ce dossier l’atteste.
ARGILES utilisées : provient des fournisseurs Céram Décor et Solargil, utilisées selon le cas:
– pour le modelage, l’estampage et la sculpture : Witgert 11 sfo-0,2 chamotte 25% 0-0,2mm/ PRAF Sio-2 blanche/ PGRF Sio-2
FAÇONNAGE : L’argile est tournée, estampée ou modelée à la main. L’eau utilisée dans les processus de fabrication est celle délivrée par la commune d’Aucamville 82600 qui est déclarée potable et l’eau de pluie pour les émaux. Aucun adjuvant n’est ajouté à l’eau de façonnage.
SÉCHAGE : Les pièces sont séchées lentement et naturellement à l’air libre.
DÉCOR : Il est entièrement réalisé à la main par mes soins en sculptant dans la masse à l’aide d’un outil pointu
CUISSON DE BISCUIT : Les pièces sont cuites en four électrique en oxydation, une première fois à la température de 980°C. Cette température est celle préconisée pour la cuisson de biscuit par les fournisseurs de l’argile. Les deux fours que j’utilise sont équipés de la même régulation, pilotée par microprocesseur qui garantit une grande stabilité des courbes de cuisson et une précision au degré près de la température à l’intérieur du four, y compris celle de fin de cuisson.
ÉMAILLAGE : L’émaillage est fait manuellement par trempage compté à 5 pour les assiettes et objets plats et/ou par pulvérisation au pistolet en 2 à 4 couches successives avec séchage entre chaque application pour les pièces plus volumineuses. Les émaux utilisés sont fabriqués uniquement par mon entreprise qui n’utilise aucun matériau prohibé par les Directives Européennes. Les ratios R2O/RO sont compris entre 0.27 :0.73 et 0.50 :0.50 et les ratios SiO2 : Al2O3 sont compris entre 5.74 et 6.17. La densité (1.4-1.5) mesurée au moyen d’un densimètre garantit une bonne épaisseur et une couche d’émail suffisante en surface afin de ne pas avoir les inconvénients d’un émail trop « maigre ».
CUISSON D’ÉMAIL : La cuisson d’émail est faite en four électrique en oxydation. La température finale est de 1250°C, température de cuisson conseillée par les fournisseurs pour la terre. Pour l’émail, la température a été testée sur différents tessons à des degrés de cuisson différents mesurés par l’utilisation de cônes d’Orton : les cônes 8-10 à haute-température ont obtenu les meilleurs résultats en termes d’adhérence et d’homogénéité sur le support. La durée de cuisson est en moyenne de 24 h (refroidissement compris). Le palier final de 1 h, permet la parfaite fusion, nappage et inclusion des éléments fusibles et de ceux qui ne le sont pas. Le refroidissement se fait naturellement et lentement (12h minimum) et le défournement à une température toujours inférieure à 50°C. Tous les éléments minéraux inclus (décors) sont donc parfaitement silicatés et par conséquent parfaitement inertes.
ASSURANCE ET CONTRÔLE DE LA QUALITÉ :
Les émaux utilisés seront prochainement testés par le laboratoire SFC, Société Française de Céramique 6/8 rue de la réunion, Les Ulis, 91955 COURTABOEUF cedex https://ceramique.fr et auclerc.sfc@ceramique.fr(voir ci-dessous la réponse du laboratoire). Mon atelier de céramique, qui n’emploie pas de personnel, est un atelier de métiers d’art et a de ce fait une production limitée par le temps dont je dispose pour fabriquer moi-même les produits proposés à la vente. Dans un contexte de circuits courts et de ventes directes au consommateur, il en va de ma crédibilité et de la survie de mon entreprise de proposer un produit d’une qualité irréprochable. C’est pour cette raison qu’à toutes les étapes de la fabrication que j’effectue moi-même, chaque œuvre mise en vente passant entre mes mains, je contrôle scrupuleusement la qualité de mon travail, en écartant et détruisant systématiquement les pièces qui ne correspondent pas à l’idée que je me fais du travail bien fait. En particulier sont éliminés les produits fendus, fragmentés, ou dont l’émail est fendillé ou jugé insuffisamment épais. J’applique l’esprit des ateliers de métiers d’art où le geste, le temps passé, le savoir-faire complexe l’emportent sur toutes notions de productivité et de rentabilité. Ce faisant, je crois donc répondre parfaitement à l’article 5 du règlement (CE) n° 2023/2006 du 22 décembre 2006 des « bonnes pratiques de fabrication » à propos du contrôle qualité.
05/08/2023: Réponse du laboratoire
Sophie AUCLERC Responsable du Laboratoire LC2M – Caractérisations Chimiques, Microstructurales, Physiques et Contact Alimentaire
auclerc.sfc@ceramique.fr Société Française de Céramique
6 – 8 Rue de la réunion – Les Ulis – 91955 Courtaboeuf Cedex
Tel : +33 (0)6.74.79.60.31 www.ceramique.fr
Bonjour Mr Portalez
La réglementation européenne impose de vérifier l’innocuité des céramiques en recherchant le relargage éventuel de Plomb et Cadmium ; la DGCCRF, organe de contrôle du marché français impose quant à elle en plus des limites de relargage des éléments Aluminium, Cobalt, Arsenic depuis quelques années. Ces essais sont à réaliser même si vos matières premières ne sont pas censées contenir ces éléments et sur pièces prêtes à la vente.
Je vous transmets ci-dessous les tarifs des différents essais à réaliser par article à tester :- Migration spécifique du plomb et du cadmium sur 1 pièce (intérieur de pièce) : 60€HT soit 72€TTC – Réalisation de 2 contacts supplémentaires + dosage des éléments Al, Co, As au dernier contact : 111€HT soit 133,20€TTC – Migration spécifique du plomb et du cadmium sur 1 pièce portée à la bouche si l’extérieur est décoré différemment de l’intérieur (zone du buvant) : 60€HT soit 72€TTC
Si vous souhaitez réaliser ces essais, vous devez nous envoyer :
– 1 pièce de chaque référence que vous souhaitez tester accompagnée de sa désignation (identification que vous souhaitez voir apparaitre sur le rapport) – Le fichier client en pièce jointe rempli – votre règlement TTC par virement bancaire
A réception de l’ensemble, nous effectuerons les essais puis vous renverrons le rapport par mail (1 rapport/pièce testée) dans un délai d’une dizaine de jours à réception de vos pièces et règlement.
DÉCLARATION DE CONFORMITÉ A LA RÉGLEMENTATION RELATIVE AUX MATERIAUX, DES MATÉRIELS ET ÉQUIPEMENTS AU CONTACT DES DENRÉES ALIMENTAIRES, selon l’article 16 du Règlement (CE) N° 1935/2004
Je soussigné Monsieur : PORTALEZ Daniel Société:CMSJ- N° SIRET : 328 192 398 00225 Adresse : 2, Route du Burgaud agissant en qualité de directeur déclare que les matériaux destinés à entrer en contact avec des denrées alimentaires et constitutifs de l’équipement référencé chez le client de la façon suivante appartiennent aux familles de matériaux listées dans le tableau ci-après. Je déclare ces matériaux conformes aux exigences :
du Règlement (CE) n°1935/2004 du 27 octobre 2004 modifié ;
du Règlement (CE) n°2023/2006 du 22 décembre 2006 modifié ;
des textes réglementaires et/ou autres textes de référence listés dans le tableau ci-dessous
Cocher les familles* de matériaux concernées
Préciser les différents textes complémentaires applicables ci-dessous.Si aucun texte n’est applicable pour les matériaux cochés, le préciser
🗹
Céramiques
Directive européenne 84/500/CE modifiée par la directive 2005/31/CE et arrêté du 7/11/1985 modifié par l’arrêté du 23/05/2006 (JO du 3/06/2006, texte 15/122)
*liste de l’Annexe 1 du Règlement (CE) n°1935/2004
Cette conformité s’entend : pour la référence de commande et sous réserve du respect des conditions de stockage, de manutention et d’utilisation préconisées par le déclarant et/ou définies au moment de l’appel d’offre : pour tous types d’aliments et tout mode opératoire de cuissons, transformations et nettoyages.
sous réserve de l’utilisation de pièces de rechange d’origine, et en tenant en compte des caractéristiques particulières du matériau ou de l’équipement.
Modèle de déclaration de conformité – Version V3 (07/2014)
Cette déclaration de conformité a été établie sur la base des éléments suivants (cocher les cases pertinentes) :
🗹 Déclaration(s) des fournisseurs de matériaux, traitements, revêtements de surface ou composants utilisés pour la fabrication des matériels et équipements objet de la déclaration.
☐ Analyses de migration globale
Si concerné, préciser le(s) simulant(s) et les conditions de test
Simulants
Temps
Température
☐ Analyses des substances sujettes à restriction (dont la migration spécifique)
Si concerné, préciser la ou les substances sujettes à restriction et la (ou les) limite(s) admissible(s).
Simulants
Conditions de test
Nom / Identification (CAS, EINECS, etc.)
Limite
☐ Utilisation d’additifs à double fonctionnalité (additif alimentaire E ou substance aromatisante FL)1
Si concerné, préciser la ou les substances concernées :
Noms
Numéro du E ou du FL
Identification (CAS, EINECS, etc.)
☐ Présence de matériaux plastiques recyclés
Si concerné par le Règlement (CE) n°282/2008, préciser le type de matériau et le numéro d’autorisation du procédé
de recyclage, mentionné dans le registre CE du procédé :
……………………………………………………………………………………………………………………
☐ Présence de matériaux actifs ou intelligents
Si concerné par le Règlement (CE) n°450/2009, préciser la substance utilisée et le numéro mentionné dans le
registre communautaire :
……………………………………………………………………………………………………………………
☐ Autres (ex : biocides, substances non intentionnellement ajoutées « NIAS »,…)
Si concerné, préciser les substances :
Noms
Identification (CAS, EINECS, etc.)
Cette déclaration est valable à la date de livraison du matériel ou de l’équipement. Elle devra être renouvelée dans tous les cas où la conformité à ce qui précède n’est plus assurée (changement de matériau, modification de la réglementation avant livraison du matériel ou de l’équipement).
Le déclarant tient à la disposition des autorités compétentes une documentation appropriée pour démontrer cette conformité.
Fait à ……………………..…, le ……………………
Signature et cachet de la société ou organisme
1 Règlement (CE) n°1333/2008 sur les additifs alimentaires et Règlement (CE) n°1334/2008 relatif aux arômes et à certains ingrédients
13/12/2023 Interrogation sur l’utilisation de l’oxyde de Cobalt dans les émaux de couleur bleue
J’ai lancé une question sur Facebook dans le groupe « Echange de recettes d’émaux grès haute température » : nous avons l’habitude de faire des émaux en se servant d’une faible concentration d’oxyde de Cobalt à 0,5-1% ce qui donne une belle couleur bleue, différente selon la base utilisée. 1/ Faut-il craindre pour un usage alimentaire ( plusieurs potiers rencontrés sur les marchés nous ont déclaré avoir supprimé cet oxyde de leurs émaux et 2/ Par quoi le remplacer éventuellement ?
Les réponses sont intéressantes provenant de Nicolas Michel, Didier Descamps, Jérome Chevallier, Emelyne Claeys, Pauline Tbeur céramique, Happy Veda, Daniel Boivinpot, Ana-Bélen Montero, Sol Danelle pour ne citer que les contributeurs ayant répondu directement à la question posée: usage alimentaire et remplacement?
En résumé: pour l’usage alimentaire, tous les contributeurs sont rassurants et en principe pas d’inquiétude en restant à des concentrations faibles de l’ordre de 1% et en tout cas <3% mais seul un test de laboratoire peut le certifier. Pour le remplacer: bleus de rutile, bleus de fer mais difficile de ne pas virer au marron, s’applique très épais, c’est plus clair que le bleu de cobalt. Aussi, bleu de zinc, bleu de titane très aléatoire et selon la source Alain Valat : Zinc-Nickel , beau bleu clair mais ce n’est pas selon le bleu profond donné par le cobalt. Et puis, se pencher aussi sur les « Jun » (ou « Chun »). Enfin, pour Sol Danelle, contournement du problème en mettant à l’intérieur un émail alimentaire avec ou sans étain ou zircon mais sans titane et à l’extérieur un émail au cobalt. Conseil donné d’aller sur le site ou de suivre le stage de Joëlle Swanet sur la chimie des métaux et de son mari qui est chimiste. Une remarque aussi sur le fait qu’on peut aussi changer son regard sur ce qui nous plait et qui implique d’utiliser tel ou tel matériau. Bannir certaines substances, pour des raisons éthiques (comme Ana-Bélen Montero qui a rejeté le cobalt en raison des conditions d’extraction au Congo) ou pour des risques alimentaires éventuels ou pour des raisons plus personnelles, telles que faire plus simple, moins polluant, plus naturel me paraît être une évolution souhaitable. En attendant je vais envoyer un test de laboratoire pour ce qui concerne la production en cours contenant du cobalt et rechercher une alternative en tenant compte de tous ces précieux conseils.
10/02/2024 Résultat du test de laboratoire
J’ai demandé une analyse à la Société Française de Céramique (Les Ulis-Courtaboeuf) en vue de son utilisation alimentaire. Pour cela, j’ai envoyé une coupelle revêtue de l’émail que nous utilisons le plus, un assemblage de 2 émaux en superposition qui donne une couleur bleue tirant un peu sur le vert et dont je n’ai pas la composition. Le test comporte 2 séries d’analyses pour un coût de 216€. Le résultat est revenu favorable, conforme à la législation pour les 2 analyses.
Pour les émaux de cendres que nous confectionnons nous-mêmes ou bien les recettes tirées de Glazy.org nous n’avons pas besoin d’une analyse de laboratoire car les compositions sont connues et il faut seulement s’assurer qu’elles ne contiennent pas des substances en désaccord avec la législation.